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JO 2018 à Genève: manque d'entrain dénoncé

Le comité estime que Genève bénéficie des infrastructures nécessaires.
Le comité estime que Genève bénéficie des infrastructures nécessaires.
Le comité souhaitant que Genève se porte candidate à l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2018 s'est plaint lundi du peu d'entrain suscité par le projet auprès des autorités concernées. Il pense à reporter sa candidature pour 2022.

Le comité y voit pourtant une aubaine pour toute la Suisse.
Selon le président du comité exploratoire Marco Torriani, les Jeux
olympiques "représentent une occasion unique pour notre pays de
relever un défi collectif". La Suisse n'a plus accueilli la plus
grande manifestation sportive au monde depuis St-Moritz en 1948, a
t-il rappelé.

Politiques frileux

Le comité exploratoire s'est notamment inquiété de la frilosité
du monde politique. Pourtant, la faisabilité des JO dans la région
lémanique a été établie. Les infrastructures tant sportives,
hôtelières que de transports existent.



"Un dossier technique a d'ailleurs démontré la crédibilité du
projet pour 2018 ou 2022". Aujourd'hui, la volonté politique visant
à créer les conditions cadres afin qu'une candidature puisse voir
le jour fait défaut, constate le comité genevois.

2022 plutôt que 2018?

Ce dernier reproche également à l'association faîtière du sport
helvétique Swiss Olympic son manque d'engagement, "alors qu'un
solide dossier est prêt". Swiss Olympic a réagi, arguant notamment
que la date de 2018 est trop proche (lire
encadré
).



Le Conseil d'Etat genevois partage ce point de vue. "Les
conditions ne sont pas réunies pour présenter, avec de bonnes
chances de succès, une candidature pour 2018". Le gouvernement
cantonal s'engage en revanche à constituer un large front politique
national dans la perspective d'une candidature pour 2022.



ats/hof

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Scepticisme du côté de Swiss Olympic

Aux yeux du président de Swiss Olympic Jörg Schild, 2018 apparaît comme trop proche pour présenter une candidature de la Suisse à l'organisation des JO. Outre ce trop grand empressement, deux conditions ne sont pas remplies pour se lancer dans l'aventure, selon lui.

Actuellement, la tendance du Comité olympique international est de donner les Jeux à des pays avec lesquels on souhaite obtenir un retour sur investissement, que ce soit sur le plan politique, ou simplement dans le but de promouvoir les sports. Selon lui, la Suisse est désavantagée sur ce point.

La deuxième raison pour ne pas défendre une candidature suisse est l'écho rencontré dans le pays. "Jusqu'à présent, le feu ne brûle nulle part, ni dans les milieux politiques, ni ailleurs", a-t-il fait remarquer. Pour l'instant, Swiss Olympic se bat pour obtenir l'organisation d'évènements sportifs de moindre importance.

A noter encore qu'Annecy, en France, située à 50 km de Genève, s'est aussi portée candidate à la candidature pour l'organisation des JO d'hiver de 2018.