L'addiction aux jeux vidéos touche de plus en plus de jeunes en Suisse, des garçons pour la plupart. Un phénomène qui n'est pas nouveau mais qui prend des proportions alarmantes.
Déscolarisation, journées entières passées devant un écran, irritabilité et violence ou encore impossibilité de communiquer en famille représentent autant de symptômes de l'addiction sérieuse. Pour en sortir, le soutien de la famille est primordial.
Renouer le dialogue en famille
C'est justement l'objectif recherché par la "thérapie familiale multidimensionnelle" (MDFT). Cette approche a déjà fait ses preuves pour les addictions à la drogue ou à l'alcool, mais elle n'avait encore jamais été testée en Suisse pour lutter contre la cyberdépendance.
La thérapie, dont vont bénéficier 60 familles à Genève, cherche à renouer le dialogue en famille en responsabilisant les parents d'une part, tout en apportant du soutien au jeune cyberdépendant d'autre part.
"C’est vraiment une redistribution des cartes pour que les gens soient mutuellement engagés les uns envers les autres et co-responsables les uns des autres", précise le psychologue Philippe Nielsen.
Effets de la cyberaddiction mésestimés
Les effets de la cyberaddiction sont encore mésestimés, alors que 75% des jeunes suisses possèdent un ordinateur portable et 99% un smartphone.
La ville de Lausanne a pour sa part réagi. Dans certaines écoles, un service psychologique a été implémenté pour aider les parents désemparés à gérer l'addiction aux écrans de leurs enfants.
Reportage TV: Isabelle Gonet/Adaptation Web: Stefan Renna