Notre cerveau ne nous informe pas en permanence, selon une étude
Des scientifiques de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et des universités d'Ulm en Allemagne et de Zurich proposent dans la revue Plos Biology un nouveau modèle suggérant que le cerveau, bien qu'actif, n'informe pas en permanence la personne.
Deux phases pour traiter l'information
Ce modèle suggère que le cerveau traite d'abord les détails spécifiques des objets, par exemple la couleur et la forme, et les analyse quasi continuellement et inconsciemment à une fréquence très élevée et ceci sans perception du temps.
Puis vient la phase consciente: le traitement inconscient est achevé. Le cerveau rend simultanément conscients tous les éléments. Cela forme l'image finale que le cerveau présente à notre conscience.
Un décalage de 400 millisecondes
L'ensemble du processus, du stimulus à la perception consciente, peut durer jusqu'à 400 millisecondes, ont calculé les scientifiques. D'un point de vue physiologique, cela constitue un décalage considérable.
ats/ctr
Perception visuelle uniquement
Le travail des chercheurs s'est concentré sur la perception visuelle, mais le décalage pourrait être différent pour une autre information sensorielle, par exemple auditive ou olfactive.
Une image plus complète de notre conscience
Ce modèle à deux phases offre une image plus complète de la manière dont le cerveau gère la conscience. Il permet ainsi de dépasser le traditionnel débat "continu contre discontinu". Mais surtout, il ouvre des perspectives sur la manière dont le cerveau traite le temps et le met en relation avec notre perception du monde, conclut l'EPFL.