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Le cancer est plus souvent dû à un manque de chance qu'à la génétique

Les cancers du sein, le plus fréquent chez la femme, et celui de la prostate, deuxième plus courant chez l'homme, n'ont toutefois pas été pris en compte dans l'étude publiée dans Science. [AP Photo/Damian Dovarganes]
Les cancers du sein, le plus fréquent chez la femme, et celui de la prostate, deuxième plus courant chez l'homme, n'ont toutefois pas été pris en compte dans l'étude publiée dans Science. - [AP Photo/Damian Dovarganes]
Une étude américaine révèle jeudi que deux tiers des cancers proviennent de mutations aléatoires des cellules, alors qu'un tiers d'entre eux est dû à des causes génétiques.

Le cancer est souvent dû à un "manque de chance" qui voit des mutations aléatoires se produire plutôt qu'à des causes génétiques ou à un environnement défavorable, selon des chercheurs américains jeudi.

L'étude parue dans la magazine Science du 2 janvier, menée par des scientifiques de l'Université Johns Hopkins, est basée sur un modèle statistique prenant en compte un grande variété de cancers, sauf le cancer du sein chez la femme et celui de la prostate chez l'homme, tous deux très fréquents.

Deux tiers de cancers aléatoires

Mais leurs conclusions révèlent qu'environ deux tiers des cancers peuvent être expliqués par des mutations génétiques aléatoires, et un tiers sont le fruit de facteurs génétiques ou d'un environnement défavorable.

"De nombreuses formes de cancer sont largement dues à un manque de chance et à une mutation d'un gène qui provoquera un cancer, sans aucune relation avec le mode de vie ou des facteurs héréditaires", soulignent les auteurs de cette recherche.

afp/sbad

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Les mauvaises habitudes de vie ont leur influence

Pour cette étude les chercheurs se sont penchés sur le processus naturel de renouvellement des cellules dans le corps humain. Celui-ci permet au corps de remplacer les cellules lorsqu'elles meurent dans les différents organes.

Depuis longtemps les chercheurs ont compris que des cancers pouvaient survenir quand les cellules souches commettaient de petites erreurs, des mutations.

Mais cette nouvelle étude est la première à tenter de comprendre la proportion de cancers déclenchés par ce processus, par rapport à ceux dus à la génétique ou à un environnement défavorable.

"Changer nos habitudes de vie sera très utile pour éviter certaines formes de cancer, mais ne sera guère efficace pour d'autres", notent encore les chercheurs.