Des chercheurs tessinois expliquent la résistance des tumeurs à la chimiothérapie
Un mystère de moins dans la lutte contre le cancer: une équipe de chercheurs de l’Institut d’oncologie de Bellinzone, en collaboration avec des confrères étrangers, ont découvert pourquoi des cellules cancérigènes résistent aux chimiothérapies et radiothérapies. Leurs résultats ont été publiés lundi dans la revue scientifique Nature.
Pendant des années, la sénescense, soit l’incapacité naturelle progressive des cellules cancérigènes à se multiplier, avait été mise sur le compte de mutations génétiques. Ces mutations auraient permis aux cellules de résister aux traitements contre les tumeurs.
Protéine protectrice sécrétée
L’équipe du docteur Andrea Alimonti a découvert au terme de trois années de recherches que certaines cellules du système immunitaire sont en mesure d’inhiber la sénescence provoquée par la chimiothérapie même sans mutations génétiques.
Ces cellules infiltreraient la tumeur en dégageant une protéine protectrice contre le vieillissement induit par la thérapie. Cette réaction devrait, dans un avenir plus ou moins proche, pouvoir être combattue par un médicament.
Nicole della Pietra/kkub