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La consommation de café ou de cacao menace jusqu'à 60% de la biodiversité

Le cuscus figure parmi les espèces menacées par le commerce de café et de cacao. [Roberto Rinaldi]
Le cuscus figure parmi les espèces menacées par l'exploitation forestière. - [Roberto Rinaldi]
La consommation de café, de cacao ou de bois compromet la survie d'une espèce animale vulnérables sur trois dans les pays pauvres exportateurs. L'Université de Sydney a examiné 5 milliards de chaînes d'approvisionnement pour arriver à ce constat.

L'appétit insatiable des pays riches pour les produits comme le café, le cacao ou le bois compromet la survie d'une espèce animale vulnérable sur trois dans les pays pauvres exportateurs.

Dans des pays comme Madagascar, la Papouasie Nouvelle-Guinée, le Sri Lanka et le Honduras, la production à l'export est responsable de la perte de biodiversité pour 50 à 60%, révèle une étude de l'Université de Sydney publiée jeudi dans la revue scientifique "Nature".

Singe-araignée et cuscus menacés

L'habitat de l'atèle - ou singe-araignée - par exemple est lentement grignoté par les plantations de café et de cacao au Mexique et en Amérique centrale où il faut aussi construire des routes, au milieu des forêts, pour le transport des marchandises.

En Papouasie Nouvelle-Guinée, 171 espèces, dont le marsupial "cuscus" (Spilocuscus rufoniger), et l'échidné de Barton (Zaglossus bartoni), sont menacées par l'exploitation minière et forestière destinée à une poignée de gros pays acheteurs. Pas moins de 60 d'entre elles pourraient disparaître à cause de la coupe de bois de construction pour le marché japonais.

En Indonésie, les exportations agricoles mettent en péril quelque 294 espèces, dont des tigres.

ats/bri

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Plus de 5 milliards de réseaux examinés

L'étude de l'Université de Sydney a duré cinq ans.

Les scientifiques ont examiné plus de 5 milliards de chaînes d'approvisionnement reliant les consommateurs à plus de 15'000 produits dans 187 pays.

Ils ont étudié plus particulièrement le commerce mondial de biens associés à la perte de biodiversité comme le café, le cacao et le bois de construction.

Ils ont croisé leurs données avec un registre comprenant 25'000 espèces vulnérables.

Les auteurs espèrent que ces résultats permettront de labelliser les produits dans les rayons en fonction de leur impact sur l'environnement.