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Maltraitance à la Cité du Genévrier à Saint-Légier, l'institution relativise

L'entrée de la Cité du Genévrier à Saint-Légier (VD). [Google Street View]
Maltraitance à la Cité du Genévrier à Saint-Légier, la fondation Eben-Hezer sanctionnée / Forum / 2 min. / le 28 septembre 2018
Certains des jeunes adultes autistes à la Cité du Genévrier à St-Légier (VD) ont été victimes de maltraitance, a indiqué vendredi la Commission d'examen des plaintes des patients. L'institution a relativisé les critiques.

Plusieurs autistes du groupe Le Baobab ont été "directement victimes, à des occasions isolées, d'actes relevant de la maltraitance physique ou verbale de la part de certains collaborateurs, dont deux éducateurs en particulier", écrit vendredi la Commission d'examen des plaintes des patients (COP).

Les résidents du groupe, constitué d'une population particulièrement vulnérable, "ont subi une forme de négligence dans le cadre de leur prise en charge". L'équipe éducative "n'a pas été constituée de collaborateurs disposant des connaissances et compétences requises", poursuit la COP.

Face à ces manquements, dont une violation des droits de la personne, la Commission d'examen a prononcé "un avertissement" à l'encontre de la Fondation Eben-Hézer qui exploite la Cité du Genévrier. La COP a agi après le dépôt d'une plainte par les parents de cinq jeunes autistes adultes ayant résidé jusqu'à la fin de février 2017 dans le groupe Le Baobab.

Pour Yves Crausaz, président de l'association Autisme Suisse romande, les efforts des parents ont finalement payé.

>> Son interview dans le journal de 9h de la RTS :

La Cité du Genévrier, à Saint-Légier, appartient à la fondation Eben-Hézer. [DR]DR
Genévrier / Audio de l'info / 1 min. / le 29 septembre 2018

Critiques relativisées

La Cité du Genévrier a relativisé vendredi dans un communiqué les critiques émises par la COP, précisant que le groupe Baobab a été fermé en 2017.

L'institution constate "avec satisfaction" que la COP a écarté les accusations "d'institutionnalisation de la maltraitance". Pour les actes de maltraitance isolés, elle "prend acte, néanmoins sans partager cette appréciation".

Pas signalés dans les certificats de travail

Pour sa part, l'Etat de Vaud, qui avait diligenté une enquête administrative, prend acte de l'avertissement adressé à la Fondation Eben-Hézer. Il relève "des lacunes d'organisation", mais note que la Cité a pris les mesures, y compris les licenciements rendus nécessaires à la suite des signalements des parents et des professionnels.

L'enquête administrative constate toutefois que des "certificats de travail délivrés à des collaborateurs ayant eu des comportements maltraitants ne reflétaient pas les actes pour lesquels ils avaient été licenciés". Une telle pratique constitue "un risque pour l'ensemble du réseau institutionnel", déplore le canton.

ats/lan/kkub

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