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Unia proteste à Crissier contre les extensions des horaires de Migros

Des syndicalistes d'Unia distribuant des flyers à Crissier. [Keystone - Laurent Gilliéron]
Des syndicalistes d'Unia distribuant des flyers à Crissier. - [Keystone - Laurent Gilliéron]
Une vingtaine de syndicalistes d'Unia ont distribué des tracts jeudi aux accès du centre commercial Migros à Crissier (VD). Ils reprochent au géant orange de ne pas accepter le dialogue social sur l'extension des horaires.

Au petit matin, vêtus de rouge, les syndicalistes ont provoqué des files de véhicules et quelques coups de klaxon.

"Migros refuse de dialoguer avec nous car le groupe estime que nous ne sommes pas un partenaire social", s'est insurgé Yves Defferard, co-secrétaire régional d'Unia Vaud, à l'issue de l'action.

En s'installant à l'extérieur du centre commercial, le syndicat, qui dit ne pas être le bienvenu à l'intérieur, voulait montrer au grand distributeur les nuisances que cela pouvait provoquer."Nous voulions aussi faire valoir notre droit à l'information syndicale", poursuit Yves Defferrard.

"Pas de véritable consultation du personnel"

Le syndicaliste reproche à Migros Vaud de ne pas avoir organisé de véritable consultation du personnel sur son projet d'extension des horaires en soirée.

Seuls face à leur hiérarchie, "les gens sont démunis, ils n'osent pas s'exprimer de peur de perdre leur travail", poursuit-il. "Mais nous recevons beaucoup de téléphones de caissières inquiètes".

Et d'également se soucier du sort des boutiques qui se trouvent dans ces centres et qui n'ont pas d'autre choix que de s'aligner sur les horaires du groupe. "Alors qu'elles ne font aucune recette à ces heures tardives", souligne Yves Defferrard.

Dans l'ensemble, l'action du syndicat semblait soutenue par les employés et les premiers clients rencontrés sur place.

ats/tmun

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Une décision gelée

Pour rappel, Migros, mais également Coop, planchent sur des projets d'extension des horaires en soirée de magasins dans l'Ouest lausannois et sur la Riviera.

Les nouveaux horaires devaient entrer en vigueur au 28 août, mais après un coup de gueule d'Unia qui a saisi le service de l'emploi, les deux distributeurs ont gelé leur décision, comme l'avait révélé la RTS.

Le syndicat leur reproche de ne pas avoir correctement consulté les salariés.