Un projet de centre sécuritaire à Lausanne crée la polémique

Le collectif défendant le droit d'asile s'inquiète de la taille de ce futur centre de police, qui ferait 3000 m2 et serait composé de "cellules de rétention et de salles d'audition (…) sous les rails". Il redoute aussi une hausse des renvois de personnes dans un lieu aussi stratégique qu'une gare.

De leur côté, des personnalités des milieux culturels, associatifs et politiques lausannois ont écrit une lettre ouverte pour fait part de leurs craintes de voir le pôle de la gare et des musées associé à des notions de répression.

Enfin, les autorités sont pointées du doigt pour leur manque de transparence, alors qu'elles vantent une démarche "participative" du développement de la future gare CFF.

Étonnement des autorités

Interrogée dans le 12h30, Béatrice Métraux, conseillère d'Etat vaudoise en charge de la Sécurité, s'étonne de ces critiques: "Le Conseil d'Etat a donné un crédit d'étude, ce qui veut bien dire étudier les possibilité de regrouper trois administrations, celle de la douane, de la police des transports et le bureau de la police cantonale."

La ministre verte poursuit: "A cause des travaux de la gare, nous avons un poste de gendarmerie au bout du quai numéro 1 qui va disparaître, et au vu du trafic voyageur, nous souhaitons conserver ce poste. Il n'est nullement question de faire des cellules pour renvoyer les étrangers."

Béatrice Métraux devra répondre à une interpellation socialiste au Grand Conseil. Le sujet devrait aussi rebondir au Conseil communal de Lausanne.

>> Débat entre Débat entre Franziska Meinherz (Ensemble à Gauche) et Yann Glayre (UDC) dans Forum :

Keystone - Alessandro della Valle

Julie Rausis/asch