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Sion se rêve en capitale suisse des Alpes d'ici 2050

Sion ambitionne de devenir la "Capitale suisse des Alpes" en fusionnant avec une quinzaine de communes de la région
Sion ambitionne de devenir la "Capitale suisse des Alpes" en fusionnant avec une quinzaine de communes de la région / 19h30 / 2 min. / le 26 août 2020
Sion a présenté mercredi sa vision stratégique pour les trente ans à venir. Le chef-lieu valaisan regarde en direction de la montagne et mise sur des fusions multiples, un peu à la manière du grand Fribourg ou du grand Neuchâtel.

En 2050, le grand Sion se rêve comme une ville de 65'000 à 90'000 habitants, presque trois fois sa population actuelle. Elle s'étendrait d'Evolène à Ayent, d'Ardon à St-Léonard.

C'est en effet le périmètre retenu par le Conseil communal sur la base d'une étude commandée à l'Institut des hautes études en administration publique et après consultation des présidents voisins.

Particularité de ce projet, Sion ne souhaite pas s'étendre dans la plaine du Rhône, en direction de Sierre par exemple, mais plutôt vers la montagne.

"On a vraiment des atouts au coeur des Alpes en terme de mobilité, d'attractivité économique", explique son président Philippe Varone. "On veut simplement renforcer ce pôle d'attraction au coeur du Valais pour être aussi présent dans le débat politique suisse. Aujourd'hui, il y a certes les cantons alpins, mais les villes sont de plus en plus écoutées. Peut-être qu'une ville au coeur de la montagne peut avoir une voix intéressante."

Un changement de philosophie

De courtisée par les localités voisines, la ville pourrait devenir courtisane. Sion veut désormais démarcher elle-même ses futures partenaires, avec le risque de froisser certaines communes qui pourraient se sentir contraintes de fusionner pour ne pas être isolées au milieu du grand Sion.

Le président Philippe Varone se défend de mener une politique du fait accompli et de toute arrogance: "C'est un des enjeux de notre communication: on entre aujourd'hui en dialogue avec ces communes." Et d'expliquer vouloir éviter le "maillon faible", une commune qui se retrouverait "isolée au fond d'une vallée ou sur un coteau. Sion ne peut plus se développer seule. On veut vraiment travailler ensemble et que ce projet soit coconstruit avec l'entier de la région."

Restera à convaincre la population pour qui fusions et identité demeurent des sujets sensibles. Sion a d'ores et déjà entamé une démarche participative.

>> La réaction de Virginie Gaspoz, Présidente commune d'Evolène :

Virginie Gaspoz, Présidente commune d'Evolène "La ville de Sion semble ouverte pour ne laisser personne sur le carreau"
Virginie Gaspoz, Présidente commune d'Evolène "La ville de Sion semble ouverte pour ne laisser personne sur le carreau" / 19h30 / 2 min. / le 26 août 2020

Julie Rausis/ebz

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