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Une liste de recommandations émises pour la politique familiale en Valais

L'autorité parentale conjointe n'implique pas nécessairement une garde alternée, estime le TF. [Keystone - Gaëtan Bally]
Les autorités valaisannes se penchent sur la situation des familles / Le 12h30 / 1 min. / le 8 avril 2019
Une étude sur la situation des familles en Valais liste lundi une vingtaine de pistes pour améliorer la politique familiale du canton. Elle prône notamment un renforcement des prestations financières pour les foyers modestes.

Le lancement de l'enquête sur la situation des familles avait été annoncé en janvier 2018 par le gouvernement valaisan, dans le but d’orienter efficacement sa future politique familiale. Le Valais était le seul canton romand à ne pas avoir mené une telle recherche.

Les résultats ont été présentés lundi matin à Sion. Outre le portrait statistique, qui montre que les ménages valaisans ont un profil globalement semblable à ceux du reste du pays (détails en encadré), le rapport dresse l'état des lieux des prestations familiales et des conditions de vie des foyers du canton.

Quatre thématiques sont abordées: la sécurité économique, l'organisation des familles, la promotion de l’égalité des chances pour les enfants et la prévention contre les violences intra-familiales.

"Lacunes" dans les prestations financières

Le Valais présente plusieurs atouts, en particulier des "allocations familiales généreuses et une charge fiscale faible pour les familles en comparaison des autres cantons", relève le document, tout en listant une vingtaine de pistes d'amélioration.

L'étude pointe notamment des "lacunes" dans certaines prestations financières qui fragilisent les familles modestes. Elle cite "les récentes baisses dans l’aide sociale", "les montants bas en comparaison suisse alloués dans le cadre des bourses d’études" et l'absence d'aide au logement.

Améliorer l'accueil extra-familial

D'après le rapport, le Valais pourrait également mieux faire au niveau de la conciliation travail-famille. Comme ailleurs en Suisse, la répartition des tâches au sein des couples avec enfant y est encore principalement basée sur le modèle du père à temps plein et de la mère à temps partiel.

Pour y remédier, l'étude recommande entre autres d'encourager le temps partiel masculin et d'améliorer l'accueil extra-familial des enfants.

Le canton avait adopté au début des années 2000 un droit garantissant une place pour chaque enfant jusqu'à 13 ans.

Isabelle Darbellay-Métrailler, cheffe de l’Office cantonal de l’égalité et de la famille, souhaite "continuer dans cette direction" et même aller plus loin: "il s'agit de s'interroger sur la souplesse de ces structures puisque de plus en plus de gens travaillent sur appel, avec des horaires ou des jours de travail irréguliers", a-t-elle expliqué à la RTS.

Les politiques devraient être définies cette année et leur première mise en œuvre est attendue dès l'année prochaine.

>> Voir le sujet du 12h45 :

Les besoins des familles valaisannes cartographiées dans une vaste étude pour adapter la politique familiale du canton.
Les besoins des familles valaisannes cartographiées dans une vaste étude pour adapter la politique familiale du canton. / 12h45 / 1 min. / le 8 avril 2019

ptur

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Le portrait statistique des familles valaisannes en bref

A quelques éléments près, le profil statistique des familles en Valais est similaire au reste de la Suisse. Le Valais compte près de 45’000 familles avec enfant(s) de moins de 25 ans, ce qui représente un tiers des ménages privés.

Dans la grande majorité des cas, les parents sont mariés. Un peu plus de deux mariages sur cinq aboutissent à un divorce, et la moitié des divorces concernent des couples avec au moins un enfant mineur, une proportion plus élevée que la moyenne suisse. Les ménages monoparentaux représentent 14% des familles.

Le taux de fertilité en Valais est similaire au taux suisse, avec 1,5 enfant par femme. Le canton se distingue du reste du pays avec une proportion plus importante de jeunes entre 15-19 ans, mais moins d’adultes entre 30 et 40 ans.

La part des familles dans lesquelles tous les membres sont suisses s’élève à près de 70%, légèrement au-dessus de la moyenne suisse. En comparaison suisse, les parents de familles valaisannes ont une formation moins élevée qu’au niveau national.