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Suspendu pour plagiat, un professeur de l'Uni de Neuchâtel sera réintégré

Le bâtiment principal de l'Université de Neuchâtel. [Jean-Christophe Bott]
Le professeur de l'Uni de Neuchâtel accusé de plagiat est réintégré / Audio de l'info / 1 min. / le 29 janvier 2014
Le professeur de l'Université de Neuchâtel suspendu pour plagiat sera réintégré avec un blâme, a annoncé mercredi le gouvernement neuchâtelois. L'enseignant a annoncé un recours.

Suspendu à la fin de l'été dernier, le professeur accusé de plagiat à l'Université de Neuchâtel est réintégré avec un blâme et une menace formelle de renvoi.

Le Conseil d'Etat a décidé de lever sa suspension provisoire avec effet immédiat, le rectorat étant chargé de sa réintégration, a indiqué le gouvernement neuchâtelois mercredi.

Le professeur a d'ores et déjà annoncé qu'il fera recours contre la décision (lire encadré).

"Plagiat par manque de rigueur"

En septembre dernier, l'enquête administrative établissait des "actes de plagiat par manque de rigueur". De plus, le professeur n'avait pas annoncé formellement au rectorat sa qualité d'administrateur d'une société immobilière.

Dans sa décision de fond rendue lundi, le gouvernement reconnaît que le professeur a enfreint ses obligations de fidélité et de rigueur. Mais, tenant compte de la prescription sur les actes de plagiat, il estime qu'ils ne peuvent conduire à la rupture des relations de service.

"Trouble causé à l'institution"

Le gouvernement cantonal a également tenu compte de l'avis du rectorat, ce dernier estimant que la confiance n'est pas irrémédiablement rompue avec le professeur et que sa réintégration au sein de l'UniNE n'est pas impossible, écrit le Conseil d'Etat dans un communiqué. Il précise que la sanction se justifie "en regard du trouble causé à l'institution et du comportement du professeur".

ats/kkub

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Recours annoncé au Tribunal cantonal

Réintégré avec un blâme, le professeur accusé de plagiat à l'Université de Neuchâtel conteste la sanction du Conseil d'Etat. Il va déposer recours auprès de la Cour de droit public du Tribunal cantonal.

Son avocat a indiqué mercredi à la fois "satisfait, étonné et fâché" par la décision de l'exécutif neuchâtelois. "Nous sommes satisfaits parce que la décision reconnaît, dans l'analyse des faits, qu'il n'y a eu qu'une négligence légère. Et fâchés de constater que le Conseil d'Etat considère que mon client a causé un trouble alors que c'est lui qui en a été la victime."

Plainte pendante contre le journaliste du Matin

Parallèlement à la procédure qui sera engagée, une autre affaire connexe est toujours pendante devant la justice neuchâteloise.

A la suite des articles parus dans "Le Matin", qui avaient débouché sur une perquisition au domicile du journaliste Ludovic Rocchi, le professeur avait déposé plainte pénale pour calomnie et diffamation.