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Le Jura veut encourager l'utilisation de machines agricoles en commun

Le Jura a un projet pour "ubériser" la location de machines agricoles. [RTS - Gaël Klein]
Le Jura veut encourager l'utilisation de machines agricoles en commun / La Matinale / 1 min. / le 23 janvier 2018
La Chambre jurassienne d’agriculture va lancer prochainement une application numérique qui vise à encourager l’utilisation de machines en commun.

L'objectif est de réduire les charges d’exploitation toujours plus élevées. Une demande de soutien a d’ailleurs été soumise à l’Office fédéral de l’agriculture.

La facture de la mécanisation agricole est estimée dans le Jura à 25'000 francs en moyenne par exploitation. Les machines toujours plus sophistiquées sont aussi toujours plus chères.

A défaut de pouvoir augmenter leur taux d’utilisation, leur acquisition grève la trésorerie des agriculteurs. La Chambre jurassienne d’agriculture a donc imaginé une nouvelle solution: "Le but est de faciliter et d'encourager l'utilisation de machines en commun", a expliqué son directeur Michel Darbellay dans La Matinale de mardi. Comme celles-ci sont sollicitées pour une courte période, leur utilisation en commun n'est pas évidente, a-t-il relevé.

Réservation et disponibilité en ligne

Cette plate-forme numérique permettrait de contrôler en ligne la localisation des machines et leur disponibilité, d’effectuer leur réservation, et de décompter leur utilisation afin d’assurer la facturation.

Cette application s’inspire d’ailleurs d’autres modèles: "On est dans la ligne de l'économie de partage comme Airbnb, Uber ou même Mobility. Notre projet est un mix qu'on aimerait appliquer à l'agriculture, qui n'est pas différent des autres secteurs", a précisé Michel Darbellay.

Le projet tient la route, selon ses concepteurs et ils entendent bien le diffuser au niveau national puisque les enjeux ne sont pas différents d’un agriculteur à un autre.

Pour Michel Darbellay, cette application est aussi une réponse concrète aux appels à la digitalisation dans l’agriculture lancés par le conseiller fédéral Johann Schneider-Amman.

Gaël Klein

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