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Le Jura veut rapatrier totalement sa psychiatrie dans le canton

Entrée de l'unité psychiatrique de l'hôpital du Jura à Delémont. [RTS - Gaël Klein]
Le Jura repense totalement sa psychiatrie / Le 12h30 / 1 min. / le 11 juin 2015
Un an après la fermeture de l’unité psychiatrique à Delémont, les autorités jurassiennes repensent totalement la psychiatrie et veulent intégrer toutes les prestations au sein de l’Hôpital du Jura.

Le 8 juillet 2014, l’Hôpital du Jura (H-JU) avait fermé avec effet immédiat son Unité Hospitalière Médico-Psychologique, entraînant la disparition de 24 postes de travail et le transfert des patients dans les cantons de Berne et de Neuchâtel. Deux audits avaient fait état à l'époque d'importants dysfonctionnements au sein de l'unité.

Garantir la continuité des soins

Aujourd'hui, les autorités estiment que l’avenir de la psychiatrie jurassienne doit rester dans le Jura. Elle passera donc par une intégration complète de toutes les prestations dans ce domaine au sein de l’Hôpital du Jura, afin de garantir la continuité des soins au sein de la même institution. L'objectif aujourd’hui est d'améliorer notablement la qualité de la prise en charge des patients concernés, pour rétablir la réputation de cette psychiatrie jurassienne.

L’exécutif affirme vouloir offrir dans le Jura un service cohérent et de haute qualité, en développant même certaines prestations supplémentaires. On parle de la création d’un hôpital de jour pour adultes, du renforcement des soins psychiatriques à domicile ou encore de la capacité d’accueil des adolescents aux urgences.

Dans le même temps, le gouvernement prévoit aussi l’implantation d’une trentaine de lits aigus, afin de remplacer ceux disparus il y a un an. Ils devront être aménagés dans le nouveau bâtiment de l’Hôpital du Jura actuellement à l’étude.

Jusqu'à 2 millions annuels supplémentaires

Ce dispositif aura un coût, estimé entre 1,5 et 2 millions de francs supplémentaires par an à charge de l’Etat. Un rapport complet est attendu pour le début de l’année prochaine. Le Parlement aura le dernier mot, puisque la psychiatrie est encore pour l’instant un service de l’Etat. Sa gestion serait alors confiée à l’Hôpital du Jura si ce dernier accepte également le projet en amont.

Gaël Klein/oang

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