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Opération séduction pour rapprocher paysans locaux et citoyens à Genève

Un distributeur de produits frais est installé à Genève. Son but: favoriser le lien entre consommateurs et producteurs.
Un distributeur de produits frais est installé à Genève. Son but: favoriser le lien entre consommateurs et producteurs. / 12h45 / 1 min. / le 27 avril 2019
Des paysans et artisans des filières alimentaires locales souhaitent mieux se faire connaître des Genevois. Samedi, ils ont organisé une fête pour le lancement du Mouvement pour une agriculture paysanne et citoyenne (MAPC).

Sur la plaine de Plainpalais, un stand d'information côtoyait un enclos de poules, un marché de plantons, une bicyclette pour presser l'huile, un carrousel de vélos et des stands de nourriture. Les membres du MAPC ont échangé avec enthousiasme sur leur pratique d'une agriculture alternative.

Le mouvement compte actuellement 24 membres, des paysans qui misent sur l'agriculture écologique de proximité ainsi que des boulangers, des fromagers, des brasseurs et des épiceries participatives. Ecologique et locale, leur production est vendue directement au consommateur, à un prix qui se veut équitable.

Le MAPC a pour objectifs de renforcer la communauté qui partage ces valeurs afin de trouver des solutions pour pérenniser les structures existantes, de faciliter l'émergence de nouveaux projets ou encore de militer pour l'organisation de filières de production alimentaire artisanales et locales.

Manger local a un coût

En septembre, les Genevois avaient soutenu l'initiative "Pour la souveraineté alimentaire", rejetée au niveau national. "Malgré ce plébiscite, les petites fermes sont fragiles économiquement", souligne Marie Brault, de la Ferme de Budé, au Grand-Saconnex. "Le MAPC espère donner de la visibilité à notre travail. Plus largement, il souhaite porter la question de la souveraineté alimentaire."

Manger sain, local, dans le respect de l'environnement a un coût, pour le client et pour le producteur. A la Ferme de Budé, fondée en 2009, 20% des fruits et légumes vendus sont cultivés sur place. Le reste provient de fournisseurs qui partagent les mêmes valeurs.

"En tant que producteurs, nous connaissons la complexité du travail et avons choisi de ne pas tirer les prix vers le bas", indique Marie Brault.

ats/gma

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Genève manque de terres

"La demande du public est énorme, nous avons une liste d'attente. Le souci est que Genève ne va pas réussir à y répondre par manque de terres agricoles", constate Daniel Tecklenburg, l'un des fondateurs de Cultures locales, une entreprise maraîchère de proximité à Dardagny.

"Notre production est plus chère que du légume industriel. Nous mettons en avant la qualité", explique-t-il, tout en relevant que "ce choix éthique n'est pas rentable."