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Les députés fribourgeois affichent leur soutien à la stratégie HFR 2030

Vue de la ville de Fribourg. [Depositphotos - santirf]
Les députés fribourgeois ont validé l'initiative constitutionnelle "pour des primes abordables" / Le Journal horaire / 24 sec. / le 9 septembre 2022
Les députés fribourgeois ne veulent pas geler la transformation des sites hospitaliers de Riaz et de Tavel d’ici au vote sur l’initiative populaire pour des urgences H24 de proximité et ont rejeté une motion populaire en ce sens. L'initiative "pour des primes abordables" a par ailleurs été validée par les élus.

La motion populaire, signée par 472 personnes qui souhaitaient éviter un "déni de démocratie", a été balayée par 94 voix contre, 4 abstentions et zéro soutien. Les députés ont suivi la position du Conseil d'Etat qui, via Philippe Demierre, chargé de la Santé, a défendu la stratégie HFR 2030 face à un texte demandant le gel du "démantèlement" des sites périphériques de l’Hôpital fribourgeois (HFR).

Dans sa réponse, l'exécutif cantonal a rappelé que la répartition des missions et des prestations sur les sites de l’HFR relevait de la compétence du conseil d’administration et non du gouvernement. Ce dernier ne peut en effet se prononcer que sur une fermeture ou une suppression complète de prestations sur un site.

Et de souligner aussi l’évolution du domaine des urgences, basé désormais sur la prise en charge préhospitalière, hospitalière et ambulatoire. Une orientation du patient qui repose sur "une chaîne de sources spécialisée et coordonnée". La stratégie HFR 2030 répond aux exigences de qualité et de sécurité pour la population, a répété le Conseil d’Etat.

Nécessité d'aller de l'avant

Toutes les interventions sont allées dans le même sens. Les députés ont insisté sur la nécessité d'aller de l'avant dans un dossier d'une importance majeure pour le canton de Fribourg. "L'initiative constitue une absurdité économique et médicale", a lâché le député vert Ralph Alexander Schmid, chirurgien de profession.

Pour mémoire, le Grand Conseil a accepté à l’unanimité en juin d’élaborer un contre-projet à l’initiative "pour des urgences hospitalières 24/24 de proximité" d’ici à mars prochain. Les deux objets seront soumis au vote populaire au plus tard 180 jours après l’adoption du contre-projet par le législatif cantonal.

ats/boi

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L'initiative "pour des primes abordables" validée

Les députés fribourgeois ont validé l'initiative constitutionnelle "pour des primes abordables". Ils ont rallié la position du Conseil d'Etat qui ne voyait dans le texte du PS aucun élément contraire au droit supérieur ou à la Constitution cantonale.

Le décret y relatif a été accepté à l'unanimité des 91 voix exprimées. Déposée en novembre par le parti socialiste, avec plus de 7000 signatures, alors que 6000 étaient requises, le texte demande que les primes maladie à la charge des assurés ne dépassent pas 10% de leur revenu disponible, le surplus devant être subventionné.

Portée par le Parti socialiste, l'initiative vise à aider la classe moyenne à payer les primes d’assurance maladie. "Aucun élément ne permet de retenir que la proposition soit contraire au droit supérieur ou à la Constitution du canton de Fribourg", a constaté le Conseil d'Etat dans sa prise de position.

Sur le plan fédéral, une initiative similaire a été déposée par le parti socialiste suisse en janvier 2020. Le Conseil fédéral propose de la rejeter au profit de son propre contre-projet indirect, texte rejeté toutefois par les Chambres fédérales qui veulent chacune rédiger leur propre contre-projet, selon le Conseil d'Etat.

Il faudra en tenir compte, a précisé le député du Centre Bruno Boschung, rapporteur ad hoc. Il revient maintenant au Grand Conseil de se prononcer sur le contenu. Le conseiller d'Etat Philippe Demierre a averti que la question du contenu de l'initiative fribourgeoise dépendra donc de plusieurs facteurs.

Des soins médicaux équivalents dans les deux langues à développer

Les députés fribourgeois ont voté un mandat demandant d'assurer des soins médicaux équivalents dans les deux langues du canton, français et allemand. Le débat a revêtu la dimension émotionnelle touchant au respect de la minorité germanophone.

Le mandat, signé par des députés germanophones de tous bords, a été accepté par 78 voix contre 15 et 9 abstentions. Le débat a tourné autour du respect de la partie alémanique du canton de Fribourg, afin de "regagner la confiance" d'une population qui tend à aller se faire soigner à Berne, comme l'a déclaré en substance le député UDC Achim Schneuwly.

"Les Fribourgeois alémaniques ne doivent pas être les oubliés de l'Hôpital fribourgeois", a insisté la députée verte Bernadette Mäder-Brülhart. Le mandat relève le rôle "décisif" que peut jouer la langue dans la prise en charge médicale. Selon la pathologie et le traitement, elle a une influence "non négligeable" sur le diagnostic.