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Les sièges supplémentaires vaudois et genevois à Berne aiguisent les appétits

Vaud et Genève disposeront chacun d'un siège supplémentaire à la chambre du peuple. [Keystone - Peter Klaunzer]
Les sièges supplémentaires vaudois et genevois à Berne aiguisent les appétits / La Matinale / 1 min. / le 23 octobre 2018
Les cantons de Vaud et de Genève bénéficieront d'un siège supplémentaire au Conseil national dès 2019. Ce fauteuil suscite déjà les appétits des partis, dont certains semblent mieux placés pour l'emporter.

La députation vaudoise au Conseil national passera de 18 à 19 élus, alors que la députation genevoise passera de 11 à 12. Et selon les calculs du politologue Pascal Sciarini, professeur à l'Université de Genève, on peut dire aujourd'hui déjà que toutes les formations ne partent pas avec les mêmes chances de conquérir ce siège supplémentaire.

La gauche en bonne position à Genève

Sur la base des résultats des élections 2015, ce sont les Verts qui auraient profité du siège vaudois et Ensemble à gauche qui aurait profité du siège genevois, constate le politologue. Ce dernier a ensuite pondéré ce constat en tenant compte de l'évolution de la force des partis sur la base des résultats des élections cantonales dans les cantons en question.

Résultat: à Genève, ce siège supplémentaire resterait à gauche mais plus à l'extrême gauche. "Sous réserve bien sûr de changements très marqués des rapports de force entre les partis, on peut s'attendre à ce que soit la gauche - et en particulier les Verts à mon sens - qui bénéficie du 12e siège", note Pascal Sciarini.

Lutte plus ouverte dans le canton de Vaud

La tendance est moins claire dans le canton de Vaud. Selon les calculs de Pascal Sciarini, ce fauteuil reviendrait au PLR. Mais la lutte s'annonce très ouverte: "S'il y avait eu un 19e siège en 2015, cela aurait été très serré entre la gauche, plus précisément les Verts, le PLR et l'UDC. Et donc ce 19e siège va être très disputé. En fonction de quel parti progresse le plus, on pourrait avoir des cas de figure différents."

Pascal Sciarini compare ses calculs à "un sondage grandeur nature, puisqu'on parle d'élections qui ont vraiment eu lieu". Ils offrent donc une projection, à un an des fédérales. Mais cette année de campagne à venir peut bien sûr encore modifier l'équilibre des forces.

Guillaume Rey/oang

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