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Non massif à la commune unique dans les Franches-Montagnes

Franches-Montagnes (JU): le projet de fusion a été refusé par onze communes sur treize
Franches-Montagnes (JU): le projet de fusion a été refusé par onze communes sur treize / Le journal du Dimanche / 2 min. / le 25 mars 2012
Il n'y aura pas de commune unique aux Franches-Montagnes. Le projet de fusion des 13 communes du district a largement échoué devant le peuple dimanche.

Le projet de commune unique des Franches-Montagnes (JU) a été repoussé par 11 des 13 communes consultées. Les partisans de la fusion ont enregistré une défaite qui ne souffre d'aucune discussion. Même les quatre communes de plus de 1000 habitants ont refusé ce projet qui devait donner naissance en janvier 2013 à une commune de 10'000 habitants si toutes les collectivités avaient dit oui.

Le contre-projet permettra de protéger les paysages suisses de l'urbanisation, se sont réjouis les auteurs de l'initiative. [Martin Ruetschi]
Le contre-projet permettra de protéger les paysages suisses de l'urbanisation, se sont réjouis les auteurs de l'initiative. [Martin Ruetschi]

Une campagne tendue

La participation a été très élevée avec une moyenne de 74,4%, avec un taux record de 94,9% aux Enfers. L'ampleur du refus a également surpris. Saignelégier (2552 habitants), Le Noirmont (1700 habitants), Les Bois (1155 habitants) et Les Breuleux (1414 habitants) ont refusé ce regroupement. Dans certains villages, le pourcentage du non a même dépassé le seuil des 80%. A Muriaux, il a atteint les 89,3%.

Seuls Saint-Brais et Soubey ont voulu de ce mariage. L'issue de la votation n'a jamais fait de doute, le résultat étant connu avant la fin même du dépouillement des bulletins dans toutes les communes. Il aurait fallu que 9 communes sur les 13 acceptent cette convention de fusion pour que la commune unique puisse voir le jour. Parmi elles, trois devaient compter plus de 1000 habitants.

La campagne en vue de la votation portant sur le plus audacieux projet de fusion au plan jurassien s'est déroulée dans un climat passionné. Des affiches ont parfois été déchirées et les prises de position et les lettres de lecteurs se sont multipliés tant dans Le Quotidien Jurassien que et dans Le Franc-Montagnard.

Opinions très tranchées

Le comité de soutien "Franchement OUI" regrette que ce projet n'ait pas trouvé l'écho nécessaire à sa concrétisation. Les partisans de la fusion relèvent qu'ils ont peut-être sous-estimé l'attachement des Francs-Montagnards à leurs communes ainsi que le temps nécessaire pour s'approprier ce projet de fusion.

Regroupé au sein du collectif "Franches-Montagnes, je m'engage", le front anti-fusion jugeait la situation actuelle satisfaisante. Pour les opposants, les auteurs de la fusion ont brûlé les étapes. Ils s'étonnaient aussi de la rapidité avec laquelle la convention de fusion a été soumise au vote.

Durant la campagne, ils ont déploré que cette fusion soit soumise au peuple sans consultation préalable du peuple. Comme dans les autres projets de regroupement, les opposants redoutaient la fin d'une administration de proximité ainsi qu'une perte d'identité.

Les communes appelées aux urnes étaient Saignelégier, Le Noirmont, Les Breuleux, Les Bois, Le Bémont, La Chaux-des-Breuleux, Lajoux, Les Enfers, Les Genevez, Montfaucon, Saint-Brais, Soubey et Muriaux.

ats/dk

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Une deuxième vague de fusions dans le Jura

Une première vague en 2007 et en 2008 a réduit de 83 à 64 le nombre de communes dans le canton du Jura.

Une première vague de fusions en 2007 aux Franches-Montagnes a ainsi ramené le nombre de communes du district de 19 à 13.

Une deuxième vague de fusions est en route. Les projets de communes de Haute-Sorne et de Val Terbi ont été acceptés en février, même si plusieurs communes ont refusé d'y adhérer.

Avec ces dernières fusions, le nombre de communes jurassiennes s'élève aujourd'hui à 58.

Une autre fusion acceptée

Cet échec a occulté une autre fusion qui elle a été acceptée dans le district de Porrentruy. Les citoyens des communes de Fontenais, qui compte quelque 1250 habitants, et de Bressaucourt (quelque 420 habitants) ont largement accepté dimanche de s'unir.