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Face à la pénurie de main d'oeuvre, les polices romandes peinent à susciter des vocations

En cette période de pénurie de main d'œuvre, les polices romandes peinent à susciter les vocations
En cette période de pénurie de main d'œuvre, les polices romandes peinent à susciter les vocations / 19h30 / 2 min. / le 26 avril 2023
Le nombre d'emplois vacants dépasse toujours les 100'000 en Suisse. Face à la pénurie de main d'oeuvre, les polices romandes peinent également à recruter de nouvelles recrues, alors qu'elles souhaitent augmenter leurs effectifs.

Le Conseil d'Etat neuchâtelois a décidé en mars d'octroyer des moyens supplémentaires à la police, en lien avec le sentiment d'insécurité croissant autour du centre fédéral pour requérants d'asile de Boudry. Pour remplir les cinq nouvelles places de travail, il est difficile d'attirer des agents déjà en poste ailleurs. La Police cantonale neuchâteloise doit donc compter sur la relève.

"Entre la candidature et le déploiement d'un agent sur le terrain, il s'écoule entre dix-huit mois et deux ans", a expliqué le commandant de la Police cantonale neuchâteloise Pascal Lüthi mercredi dans le 19h30 de la RTS.

Salaire et temps libre en question

Les postulations d'aspirants stagnent, voire diminuent dans certains cantons romands. "La génération actuelle se projette moins dans le métier à long terme qu'auparavant", indique Frédéric Chevalier, commandant d'école à la police neuchâteloise.

Il y a donc une concurrence avec le privé et même avec les polices des autres cantons, qui proposent toutes des conditions différentes. Le salaire après la formation présente des différences pouvant atteindre 1500 francs par mois. A cela s'ajoute - dans la police comme ailleurs - la volonté d'un meilleur équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle.

Un sondage national

Le problème est national et un sondage a été lancé par la Fédération suisse des fonctionnaires de police (FSFP). "Les jeunes ne sont peut-être pas d'accord de devoir travailler trois week-ends sur quatre pour avoir un week-end pour soi", analyse Max Hofmann, secrétaire général de la FSFP. "Il faut changer et s'adapter à ces nouvelles générations et proposer des modèles de travail qui sont peut-être différents que ce qu'on avait par le passé."

Les résultats du sondage, attendus d'ici l’été, lanceront une réflexion sur les mesures à prendre. Cette année en Suisse romande, pas loin de 200 aspirants et aspirantes seront recrutés pour grossir les rangs des polices cantonales.

Juliette Jeannet/vajo

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