Publié

Les UDC Vaud et Fribourg se défendent de toute proximité avec des néonazis

Les UDC vaudoise et fribourgeoise font le ménage face à des accointances présumées de membres avec des néonazis. [KEYSTONE - Alain Wicht]
Les UDC Vaud et Fribourg se défendent de toute proximité avec des néonazis / La Matinale / 1 min. / le 4 décembre 2020
Des médias régionaux ou des militants ont récemment mis en lumière le développement, en Suisse romande, de groupuscules néonazis ou proches de telles idéologies. Ils ont épinglé au passage des membres de l'UDC. Les sections vaudoise et fribourgeoise ont réagi.

Deux cas ont poussé les UDC vaudoise et fribourgeoise à faire le ménage dans leur base afin d'éviter tout amalgame. La semaine passée, la section fribourgeoise a été priée de mener l'enquête par les jeunes socialistes du canton. Deux de ses membres sont accusés par un média antifasciste de suivre sur les réseaux sociaux des pages associées à un groupuscule néonazi.

La réaction ne se fait pas attendre: le président de l'UDC Fribourg Christophe Blaumann, tout en rappelant la présomption d'innocence, auditionne ces sympathisants et met le sujet sur la table du comité directeur.

Situation similaire à l'UDC Vaud

Une situation vécue cette automne par l'UDC vaudoise, présidée par Kevin Grangier: "Dès que nous avons été informés, nous avons pu nous entretenir avec cette personne. Elle nous a indiqué n'avoir aucune sympathie pour un quelconque mouvement qui nie la dignité de l'être humain, mais apprécier la musique qui était en lien avec l'habit qu'elle portait ce jour-là. Nous l'avons alors sensibilisée au fait que nous n'avons aucune tolérance pour toute idéologie qui nie la dignité de l'être humain".

Kevin Grangier a affirmé, vendredi dans La Matinale, qu'il s'associe à toutes les personnes qui l'aident à lutter contre ces convictions qui nuisent à son parti et font que celui-ci est aussi victime.

Collaboration avec la CICAD

Une collaboration a ainsi été établie avec la Coordination intercommunautaire contre l'antisémitisme et la diffamation (CICAD). Son secrétaire général, Johanne Gurfinkel, estime qu'"il y a quand même une écoute active de la part des partis. Et surtout, leur capacité de réaction est satisfaisante". Et de préciser qu'il est toujours difficile d'identifier la personnalité des militants qui fréquentent les partis, quelle que soit d'ailleurs l'étiquette du parti.

Pour Johanne Gurfinkel, "les réseaux sociaux vont aussi parfois permettre de mieux identifier les activistes et leur part d'idéologie extrême. Parce que l'idée n'est pas de faire de l'interventionnisme ou d'essayer de faire une sélection parmi les candidats, qui devraient livrer l'image la plus neutre ou la plus lisse possible".

L'idée, selon la CICAD, est plutôt d'éviter tout amalgame entre les partis démocratiques et les idéologies violentes.

Sujet radio: Julie Rausis

Adaptation web: Jean-Philippe Rutz

Publié