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Paul Kagame est réélu président du Rwanda avec plus de 98% des voix

Le président Paul Kagame lors d'un meeting électoral le 26 juillet. [Keystone - Eric Murinzi]
Le président Paul Kagame lors d'un meeting électoral le 26 juillet. - [Keystone - Eric Murinzi]
Le président du Rwanda Paul Kagame a été réélu vendredi pour un troisième mandat avec 98,66% des voix, a annoncé la commission électorale (NEC) dans la nuit. Il dirige le pays d'une main de fer depuis 23 ans.

Le chef de l'Etat sortant n'a laissé que des miettes à ses deux adversaires: l'indépendant Philippe Mpayimana a obtenu 0,72% des suffrages exprimés, et Frank Habineza, leader du Parti démocratique vert, le seul parti d'opposition au Rwanda, 0,45%, selon les résultats publiés après le dépouillement de 80% des bulletins de vote.

Un parti omniprésent

Cette large victoire était attendue. Ses deux adversaires étaient passés quasiment inaperçus dans une campagne phagocytée par le Front patriotique rwandais (FPR), parti contrôlant toutes les sphères de la société de ce petit pays de la région des Grands Lacs.

Paul Kagame "a libéré le pays, il a stabilisé le pays, et maintenant on peut marcher dans tout le pays nuit et jour sans problème", a expliqué Jean-Baptiste Rutayisire, un entrepreneur de 54 ans, qui a voté dans le même bureau du centre de Kigali que le président.

afp/jc

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L'homme qui a redressé le Rwanda après le génocide

Aujourd'hui âgé de 59 ans, Paul Kagame est l'homme fort du Rwanda depuis que le FPR a renversé en juillet 1994 le gouvernement extrémiste hutu ayant déclenché le génocide qui a fait 800'000 morts entre avril et juillet 1994, essentiellement parmi la minorité tutsi.

Il est crédité du spectaculaire développement, principalement économique, d'un pays exsangue au sortir du génocide. Ses opposants jugent que ce développement économique s'est fait au détriment des libertés civiles, le pouvoir muselant les médias indépendants et supprimant toute dissidence.

De nombreuses voix critiques ont été emprisonnées, forcées à l'exil et pour certaines assassinées. Des observateurs assurent que les candidatures de Frank Habineza et Philippe Mpayimana ne sont qu'une "façade" à destination de la communauté internationale.