"Je n'ai jamais entendu parler de rien car, comme je l'ai dit, je n'ai jamais été responsable des finances du parti", a-t-il déclaré dès le début de son audition.
Mariano Rajoy est le premier chef de gouvernement en Espagne à être cité à comparaître devant un tribunal en tant que témoin.
L'affaire dite "Gürtel" - aux nombreux liens suisses - porte sur des pots-de-vin versés à des élus et des responsables du PP en échange de contrats publics et hante le chef du gouvernement depuis des années.
>> Lire aussi : Des aveux de corruption en Espagne menacent des banques suisses
Il n'est lui-même accusé d'aucune malversation dans cette affaire de "caisse noire" gérée par Luis Barcenas, ex-trésorier du parti.
Plusieurs dizaines de membres du PP ont été impliqués dans des scandales de corruption au cours des dernières années, impliquant régulièrement des fonds cachés dans des banques helvétiques.
L'affaire Gürtel, qui compte 37 prévenus, se juge depuis début octobre 2016. Ses principaux protagonistes sont Francisco Correa, un entrepreneur, et Luis Barcenas.
>> Lire aussi : Des proches du parti au pouvoir en Espagne condamnés pour corruption
reuters/afp/mre
Traitement spécial
Mariano Rajoy a eu le droit de prendre place sur l'estrade habituellement réservée aux magistrats.
Pour ne pas porter atteinte à la fonction du chef de gouvernement, ils ont décidé de le laisser témoigner à leur niveau, de sorte qu'il n'a pas à lever le regard vers eux comme les autres témoins et prévenus.