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Emmanuel Macron reçoit les syndicats pour sa réforme du droit du travail

La réforme du droit du travail était une des plus importantes promesses de campagne d'Emmanuel Macron. [AFP - Michel Euler]
La réforme du droit du travail était une des plus importantes promesses de campagne d'Emmanuel Macron. - [AFP - Michel Euler]
Le président français Emmanuel Macron lance mardi la délicate réforme du code du Travail, premier grand chantier de son quinquennat, en recevant tour à tour les syndicats et les organisations patronales.

Le chef de l'Etat a affiché son intention d'assouplir rapidement les règles du droit du travail en utilisant dès cet été la procédure accélérée des ordonnances qui permettent de se dispenser de longs débats devant l'Assemblée nationale et le Sénat.

Mais cette ambition d'Emmanuel Macron, qui enchante le patronat, trouble et inquiète les organisations de salariés qui s'étaient massivement mobilisées il y a quelques mois contre la loi qui assouplissait déjà la réglementation française du travail, sous la présidence du socialiste François Hollande.

Rencontre avec les syndicats puis le patronat

Emmanuel Macron commence par recevoir dans la matinée les leaders des trois principaux syndicats, la CFDT, la CGT et Force Ouvrière, puis il rencontrera Pierre Gattaz, le responsable de la principale organisation patronale, le Medef.

Pierre Gattaz veut lui aussi "aller vite". Les syndicats, à l'inverse, craignent qu'une réforme à marche forcée oblitère le dialogue social.

afp/jc

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Les principaux points de la réforme

Les propositions de la réforme devraient reprendre les promesses de campagne du candidat Macron avec pour objectif essentiel de libérer l'activité des entreprises.

Il s'agit ainsi de privilégier le niveau de l'entreprise, et non plus celui plus contraignant des branches d'activité, pour décider de la plupart des règles de droit du travail, une philosophie qui renforcerait, selon ses détracteurs, le "dumping social" entre entreprises.

Le président français souhaite de même plafonner les indemnités touchées par les salariés dans certains cas de licenciement abusif, une mesure ardemment souhaitée par le patronat mais un casus belli pour les syndicats.

Le chef de l'Etat veut en outre réformer la représentation du personnel dans l'entreprise, en regroupant les différentes instances existantes au sein d'un organe unique.