Ce scrutin est vital pour la région et le monde alors que le président modéré Hassan Rohani est défié par le camp conservateur, unifié derrière Ibrahim Raïssi, un candidat qui entend revenir aux fondamentaux de la République islamique.
En meeting, la rhétorique de l'icône des conservateurs fait mouche auprès des couches populaires. "L’accord sur le nucléaire qu'Hassan Rohani a conclu n’a aucun avantage pour les Iraniens", dit au micro de la RTS Athina, 19 ans, qui va voter pour la première fois.
Pour Said, étudiant en sociologie, l'ancien président s’est éloigné des principes qui fondent la République islamique. "Il incarne le plus les idées libérales et occidentales."
"Raïssi, le juge sans pitié"
Vendredi l'Iran sera partagé entre le turban noir d'Ibrahim Raïssi, symbole de descendance du prophète, et le turban blanc d'Hassan Rohani, dont les partisans sont inquiets. Pour eux, Ibrahim Raïssi est "le juge sans pitié qui a envoyé à la mort des milliers d’opposants".
"Il m’effraie vraiment", témoigne une journaliste. "Son passé, son œuvre, on ne peut pas en parler, ni même l’expliquer. C’est une ligne rouge, on ne peut pas en parler."
Alexandre Habay/lgr