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Un juge clé de l'enquête Petrobras au Brésil meurt dans un accident d'avion

Le président Michel Temer a décrété un deuil officiel de trois jours en mémoire du juge Teori Zavascki, un magistrat "à la trajectoire impeccable".
Le président Michel Temer a décrété un deuil officiel de trois jours en mémoire du juge Teori Zavascki, un magistrat "à la trajectoire impeccable".
Un juge brésilien de la Cour suprême, jouant un rôle central dans l'enquête sur le scandale de corruption Petrobras, est mort jeudi dans l'accident d'un avion privé. Son décès porte un coup dur à l'enquête.

Le juge Teori Zavascki figurait sur la liste des passagers d'un avion qui s'est abîmé en mer près de Paraty (sud-est), pour une raison indéterminée, a confirmé son fils.

L'appareil avait décollé de la région de Sao Paulo à destination de Paraty, où le magistrat devait prendre quelques jours de repos. Il s'est abîmé en mer à l'approche de sa destination, alors qu'une forte pluie s'abattait dans la région, selon la presse locale.

Le juge Zavascki était en charge du volet politique du scandale de corruption Petrobras, qui ébranle la classe politique brésilienne et éclabousse les plus puissants groupes de construction du pays.

Les responsables de l'enquête s'interrogent

Ces derniers jours, il travaillait à la validation d'accords de collaboration avec la justice contre remises de peine, conclus entre les enquêteurs et 77 hauts responsables d'Odebrecht, le premier groupe de BTP du Brésil.

"Consternés", les principaux responsables de l'enquête ont exprimé des interrogations sur les circonstances de la mort du haut magistrat.

afp/ptur

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Panique dans les cercles du pouvoir

Les révélations détaillées de l'état-major d'Odebrecht viseraient au moins 130 hommes politiques de tous bords. Parmi les politiciens visés figurent des personnalité de premier plan, dont le président Michel Temer.

Le juge Zavascki devait valider les accords de collaboration avec la justice au cours du mois de février, une perspective qui semait la panique dans les cercles du pouvoir à Brasilia. Sa mort porte un coup dur à la plus vaste enquête anti-corruption jamais menée au Brésil.

Le Tribunal suprême fédéral (STF) va devoir lui désigner un successeur, qui aura besoin de semaines voire de mois pour prendre connaissance en profondeur de cette enquête tentaculaire.