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Moscou table sur "trois à quatre mois d'opérations" en Syrie

Des bombardements russes dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. [Hadi Al-Abdallah via AP]
Moscou justifie ses frappes sur la Syrie par l’inefficacité de la coalition / Le 12h30 / 1 min. / le 2 octobre 2015
Engagée militairement depuis cette semaine en Syrie, la Russie table sur trois à quatre mois d'opérations militaires, a déclaré vendredi le président de la commission des Affaires étrangères de la Douma.

"Il y a toujours un risque d'enlisement mais à Moscou on parle de trois ou quatre mois d'opérations", a déclaré à la radio française Europe 1 Alexis Pouchkov, soulignant que les frappes aériennes allaient s'intensifier.

"Je pense que c'est l'intensité qui est importante parce que la coalition américaine a fait semblant de bombarder Daech pendant une année. Il n'y a pas de résultats mais si vous le faites d'une manière beaucoup plus efficace, je pense que les résultats vont se faire connaître", a-t-il ajouté.

La Russie, soutien indéfectible du régime de Bachar el-Assad depuis le début du conflit en 2011, a mené mercredi ses premières frappes aériennes en Syrie, dans des provinces considérées comme vitales pour la survie du régime alaouite au pouvoir.

>>Ecouter aussi l'interview d'Alexey Borodavkine, l'ambassadeur de Russie auprès de l'ONU à Genève:

Des frappes russes en Syrie. [key - AP Photo/ Russian Defense Ministry Press Service]key - AP Photo/ Russian Defense Ministry Press Service
Les frappes russes en Syrie: les explications de l'ambassadeur russe à l'ONU / Le Journal du matin / 2 min. / le 2 octobre 2015

"Conserver la Syrie en tant qu'Etat indépendant"

Plusieurs pays occidentaux, notamment la France et les Etats-Unis, ont critiqué ces frappes et ont appelé Moscou à viser exclusivement l'Etat islamique et non les groupes d'opposants au régime.

"C'est déjà commencé. On a déjà bombardé des bases de Daech", a assuré Alexis Pouchkov. "Le problème, c'est que les opposants à Bachar sont parfois très proches des terroristes".

L'objectif des frappes russes c'est "de conserver la Syrie en tant qu'Etat indépendant parce qu'autrement elle va se diviser", a-t-il souligné.

reuters/ptur

>> Lire aussi : Deuxième journée de frappes aériennes russes en Syrie

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Rencontre Hollande-Poutine prévue vendredi

La question de la Syrie devrait être abordée lors d'un entretien bilatéral vendredi entre François Hollande et le président russe Vladimir Poutine à Paris, en marge d'un sommet sur la crise ukrainienne.

La question d'une coordination avec la France, qui a mené ses premières frappes en Syrie la semaine dernière, pourrait être évoquée à cette occasion "mais en Russie, on ne parle pas tellement du rôle de la France, c'est surtout l'Amérique et les contacts avec Washington dont on parle", a indiqué Alexis Pouchkov.