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Le Casque bleu espagnol a été tué par un tir israélien, selon Madrid

Les Casques bleus de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) patrouille dans le village de Kfar Kila au Sud-Liban, près de la frontière avec Israël, le 28 Janvier 2015. [Aziz Taher]
Les Casques bleus de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) patrouillent dans le village de Kfar Kila au Sud-Liban, près de la frontière avec Israël, le 28 Janvier 2015. - [Aziz Taher]
L'Espagne a affirmé mercredi que le Casque bleu espagnol mort au cours de violences dans le sud du Liban avait été tué par un tir israélien, et a appelé l'ONU à enquêter sur les récents affrontements.

Le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni mercredi soir à la demande de la France pour discuter des violents incidents entre Israël et le Hezbollah à la frontière sud du Liban. Le Conseil a condamné la mort d'un Casque bleu espagnol.

"C'est clair que c'est à cause de l'escalade des violences et c'est venu du côté israélien", a déclaré l'ambassadeur d'Espagne à l'ONU, Roman Oyarzun.

Deux soldats israéliens tués

Mercredi, deux soldats israéliens ont été tués et sept autres blessés dans une attaque revendiquée par le Hezbollah, qui avait promis de se venger après la mort de six de ses combattants dans une frappe attribuée à l'aviation israélienne, le 18 janvier, sur le plateau du Golan.

En représailles, Israël a bombardé, mercredi, plusieurs villages dans le sud du Liban, où se trouvent des positions de l'armée libanaise et de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), chargée de surveiller la frontière israélo-libanaise.

agences/fb

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Israël promet de réagir

L'ambassadeur israélien aux Nations unies Ron Prosor avait exhorté dans la matinée le Conseil et le sécrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à "condamner le Hezbollah sans équivoque et publiquement".

"Israël ne restera pas les bras croisés alors que le Hezbollah vise des Israéliens", a-t-il prévenu.

Les Etats-Unis ont assuré Israël de leur soutien: "Nous soutenons le droit légitime d'Israël à se défendre et continuons à exhorter toutes les parties à respecter la Ligne bleue entre Israël et le Liban", a indiqué Jennifer Psaki, porte-parole du département d'Etat.

"Nous appelons toutes les parties à éviter toute action qui pourrait entraîner une escalade de la situation", a-t-elle poursuivi.

Une nouvelle guerre redoutée

Ces violences laissent craindre une nouvelle guerre.

Israël et le Hezbollah ont déjà été en 2006 les protagonistes d'un conflit sanglant qui a tué plus de 1200 Libanais, des civils pour la plupart, et 160 Israéliens, des soldats en majorité.

Des incidents ont régulièrement lieu le long de la Ligne bleue, qui fixe la frontière libano-israélienne selon le tracé dessiné par l'ONU après le retrait israélien mettant fin en 2000 à 22 ans d'occupation du sud du Liban.