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La police antiémeute chinoise commence à patrouiller à Tiananmen

Chine police armée [LIU JIANG / IMAGINECHINA]
La police a prévu 150 véhicules antiémeute pour l'occasion (photo d'illustration). - [LIU JIANG / IMAGINECHINA]
A moins d'un mois du 25e anniversaire de la répression à Tiananmen, la police antiémeute patrouille déjà dans les rues de Pékin où une centaine de véhicules sont en état d'alerte.

La police chinoise a lancé lundi de nouvelles unités de la police armée dotées de 150 véhicules antiémeutes. Elles ont commencé à patrouiller dans les rues de Pékin, moins d'un mois avant le 25e anniversaire de la répression du mouvement prodémocratie de Tiananmen.

"Lutter contre le terrorisme"

Chaque véhicule sera occupé par au moins deux policiers et un policier auxiliaire, a précisé la police de la capitale sur son compte de microblogs. Leur mission est de "lutter contre le terrorisme et la grande criminalité de façon rapide et efficace", a-t-elle ajouté.

Le 5 juin 1989, alors que des tanks remontent l'avenue Changan pour rejoindre la place Tiananmen, un citoyen pékinois se place en opposition. Des photographes captent l'événement et la photo devient le symbole de Tiananmen. Personne ne sait son nom, ni ce qu'il est devenu. [64museum.org]
Le 5 juin 1989, alors que des tanks remontent l'avenue Changan pour rejoindre la place Tiananmen, un citoyen pékinois se place en opposition. Des photographes captent l'événement et la photo devient le symbole de Tiananmen. Personne ne sait son nom, ni ce qu'il est devenu. [64museum.org]

Ces unités seront postées à des endroits clés, notamment à des sites susceptibles d'accueillir des rassemblements de personnes.

L'écrasement du Printemps de Pékin dans la nuit du 3 au 4 juin 1989 a été marqué par le recours à des blindés, notamment des chars de l'armée dont une colonne photographiée sur l'avenue de la Paix éternelle longeant la place Tiananmen est restée une image emblématique de cette répression.

agences/moha

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Plus de 200 interpellations préventives

A l'approche du 25e anniversaire de la répression, le régime chinois a resserré son étau sur les dissidents et les militants engagés dans la défense des droits de l'homme, en procédant à des interpellations préventives.

Dans le Xinjiang, région rétive à la tutelle de Pékin située aux confins occidentaux du pays, 232 personnes ont été arrêtées en six semaines. Elles se voient reprocher d'avoir "diffusé sur internet et sur des supports informatiques portables des vidéos promouvant le terrorisme", a précisé le journal Global Times.