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Des islamistes tuent une centaine de personnes dans un village nigérian

Un village rasé lors d'une précédente attaque de la secte Boko Haram, en janvier dernier.
Un village rasé lors d'une précédente attaque de la secte Boko Haram, en janvier dernier.
Des islamistes de la secte Boko Haram ont massacré une centaine de personnes dimanche dans un village de l'extrême nord-est du Nigeria.

Plus de 100 personnes ont été tuées samedi dans le nord-est du Nigeria par des hommes armés soupçonnés d'appartenir au groupe islamiste Boko Haram, a déclaré dimanche un élu de la région. Boko Haram dit combattre pour l'instauration d'un Etat islamiste dans le nord du Nigeria, une zone à dominante musulmane.

Etat d'urgence

La rébellion islamiste a fait des milliers de morts depuis 2009. L'attaque a eu lieu samedi dans le village à majorité chrétienne d'Izghe, dans l'État de Borno, placé sous état d'urgence depuis mai 2013.

Le porte-parole de l'armée pour l'État de Borno a confirmé l'attaque mais a refusé de donner davantage de détails.

Samedi, des centaines de villageois avaient déjà fui leur domicile pour se réfugier à Maiduguri, capitale de l'Etat, craignant un nouveau raid de Boko Haram après le massacre par le groupe islamiste de 43 personnes dans deux attaques séparées dans la région. Par ailleurs, selon un porte-parole militaire, des hommes armés ont aussi attaqué samedi un village de pêcheurs sur le lac Tchad. Aucun bilan n'était disponible dans l'immédiat.

afp/mre

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Armée nigériane mobilisée

L'armée nigériane poursuit une vaste offensive contre Boko Haram depuis mai dernier dans les Etats de Borno, d'Adamawa et Yobe, tous trois placés en état d'urgence dans le nord-est du Nigeria.

Mais les islamistes continuent leurs attaques et attentats, s'en prenant aux forces de sécurité, à la minorité chrétienne mais aussi aux milices d'auto-défense anti-Boko Haram formées par des habitants avec l'aide de l'armée.

Le président Goodluck Jonathan a exprimé sa frustration devant la difficulté à combattre Boko Haram et a remplacé le mois dernier les chefs de son armée.