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Les affrontements reprennent entre militaires et islamistes au Mali

Les Maliens attendaient une intervention de l'ONU. [Harouna Traore / AP Photo]
Les manifestants ont réclamé la libération du nord du Mali. - [Harouna Traore / AP Photo]
Les combats entre militaires et islamistes ont repris au Mali, après qu'une tentative d'attaque repoussée en début de semaine a provoqué de nouveaux affrontements.

Les affrontements ont repris jeudi dans la région de Mopti (centre) entre l'armée malienne et les islamistes qui occupent le nord du Mali, au lendemain d'échanges de tirs à l'arme lourde dans la même zone, a-t-on appris de source militaire.

"Nos troupes sont actuellement engagées sur le terrain contre les islamistes", a déclaré un officier de l'armée malienne, une information confirmée par un représentant local d'une ONG étrangère selon qui ces "affrontements se déroulent dans le petit village de Koko, situé entre les localités de Konna et de Boré", dans la région de Mopti.

Le Nord sous contrôle depuis neuf mois

Jusqu'à jeudi matin, aucune source n'a pu être jointe au sein des groupes islamistes armés Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et Ansar Dine. Depuis neuf mois que ces mouvements ont pris le contrôle du nord du Mali, c'est la première fois qu'ils affrontaient sur le terrain l'armée malienne.

Mopti est la dernière capitale régionale avant les territoires sous contrôle des islamistes.

afp/lgr

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Pourparlers reportés

Des discussions devaient se tenir jeudi à Ouagadougou, mais ces pourparlers ont été reportés à la demande des différentes parties pour leur donner "plus de temps pour se préparer", selon le Burkina Faso.

Des préparatifs sont en cours pour le déploiement d'une force internationale au Mali, approuvé par l'ONU le 20 décembre et prévu par étapes, sans calendrier précisé.

écoles fermées à Bamako et Kati

Dans la journée de mercredi, plusieurs centaines de personnes avaient manifesté à Bamako et Kati (15 km à l'ouest) pour réclamer notamment la libération du Nord.

Des élèves et étudiants ayant été impliqués dans les manifestations, qui ont été marquées par des violences, le gouvernement a décidé de fermer tous les établissements d'enseignement dans ces deux villes.

Le ministère de la Sécurité intérieure a fait état d'un blessé admis à l'hôpital et de l'interpellation de six individus armés qui avaient profité des manifestations pour mal agir.