Publié

Cinq ans de prison requis contre l'ancien trader Jérôme Kerviel

Jérôme Kerviel avait été condamné en première instance à cinq ans de prison, dont trois fermes [Laurent Cipriani]
Jérôme Kerviel avait été condamné en première instance à cinq ans de prison, dont trois ferme. - [Laurent Cipriani]
L'accusation a requis 5 ans de prison ferme contre l'ancien trader Jérôme Kerviel, accusé d'avoir fait perdre 4,9 milliards d'euros à la Société générale. Il avait écopé de cinq ans de prison, dont trois ferme en première instance.

Le parquet général a requis mercredi une peine de cinq années de prison ferme à l'encontre de l'ancien trader Jérôme Kerviel, accusé d'avoir fait perdre 4,9 milliards d'euros à la Société générale en masquant ses positions.

L'avocat général Dominique Gaillardot a affirmé que Jérôme Kerviel "n'était pas le petit trader face au système financier car il y participe pleinement". "Les traders ne sont pas extérieurs, ils sont au centre. Jérôme est un élément plein et entier de ce système, il en connaît les avantages et aussi les failles et les faiblesses", a-t-il ajouté.

Failles de la banque utilisées

Pour l'avocat général, "Jérôme Kerviel n'est ni un génie de l'informatique ni l'inventeur d'un procédé de fraude, il est juste un trader qui s'est servi des failles du système". Le ministère public a considéré que Jérôme Kerviel "avait un savoir-faire permanent (pour) échapper aux contrôles" de la banque. "Il fait prendre un risque (à la Société générale) et il le dissimule, que ce soit des gains ou des pertes".

L'ancien opérateur de marché Jérôme Kerviel, 35 ans, est accusé d'avoir pris jusqu'à 50 milliards d'euros de positions, en janvier 2008, en cachant des positions, de plus en plus élevées. "Tous les jours, il fonce dans le mur et il accélère", a ajouté l'avocat général.

En première instance, Jérôme Kerviel a été condamné à cinq ans de prison, dont trois ferme, pour "abus de confiance", "introduction frauduleuse de données", ainsi que "faux et usage de faux" par le tribunal de grande instance de Paris en octobre 2010. Le procès se termine jeudi par les plaidoiries de la défense. La décision sera mise en délibéré.

ap/cab

Publié