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Première visite d'une délégation du Parlement européen à Taïwan

La délégation du Parlement européen doit être reçue par la présidente de Taïwan Tsai Ing-wen. [Keystone - Ritchie B. Tongo]
Taïwan accueille pour la première fois une délégation officielle du Parlement européen / Le 12h30 / 1 min. / le 3 novembre 2021
Taïwan accueille pour la première fois, mercredi, une délégation officielle du Parlement européen. L’UE cherche à établir des liens plus étroits avec l’île démocratique, malgré les mises en garde de la Chine.

Le groupe de sept membres dirigé par l'eurodéputé français Raphaël Glucksmann doit rencontrer la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen et d'autres hauts responsables au cours de ce voyage de trois jours, a indiqué le ministère des Affaires étrangères de l'île. Celui-ci décrit cette visite comme la première d'une délégation "officielle" du Parlement européen.

"Nous attendons avec impatience des discussions fructueuses sur la défense de la démocratie, de la liberté, de l'Etat de droit et du respect des droits de l'homme avec nos partenaires européens partageant les mêmes idées", ajoute le communiqué.

Aux côtés "de ceux qui se battent pour la démocratie"

Raphaël Glucksmann, virulent critique de la Chine, faisait partie des cinq législateurs sanctionnés par Pékin en mars.

"Ni les menaces, ni les sanctions ne m'impressionneront. Jamais. Et je continuerai, toujours, à me tenir aux côtés de ceux qui se battent pour la démocratie et les droits humains. Alors voilà: je pars à Taïwan", a-t-il tweeté.

La mise en garde préalable de Pékin

La mission chinoise à Bruxelles avait déjà prévenu qu'une visite des députés européens à Taïwan "porterait atteinte aux intérêts fondamentaux de la Chine et compromettrait le développement sain des relations Chine-UE".

Pékin avait vivement réagi le mois dernier à la visite d'un groupe de sénateurs français à Taïwan et à celles du ministre taïwanais des affaires étrangères, Joseph Wu, en Slovaquie et en République tchèque.

Toute communication officielle avec Taipei a été rompue depuis l'élection en 2016 de la présidente de Taïwan Tsai Ing-wen, Pékin intensifiant la pression économique, diplomatique et militaire sur le territoire.

Récemment, les avions militaires chinois ont multiplié les incursions dans la zone d'identification de défense aérienne (Adiz) de l'île.

afp/oang

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