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Pour le guide suprême iranien, Joe Biden et Donald Trump ont les mêmes exigences

Joe Biden et Donald Trump, c'est du pareil au même, a estimé samedi le guide suprême iranien Ali Khamenei dans un discours ne donnant aucun signe d'inclination à une reprise rapide des négociations sur le nucléaire iranien. [afp]
Le guide suprême iranien reproche à Joe Biden d'être semblable à Donald Trump / Le Journal horaire / 23 sec. / le 28 août 2021
Les présidents américains Joe Biden et Donald Trump, c'est du pareil au même, a estimé samedi le guide suprême iranien Ali Khamenei dans un discours laissant planer un doute sur la possibilité d'une reprise rapide des négociations sur le nucléaire iranien.

"Le gouvernement américain (du président Biden) n'est en rien différent du précédent parce que ce qu'il exige de l'Iran sur la question nucléaire est, avec des mots différents, la même chose que ce que Trump exigeait", a déclaré le guide suprême iranien Ali Khamenei .

Reprise des discussions attendue

L'ayatollah a tenu ces propos alors qu'Occidentaux, Russes et Chinois attendent depuis fin juin un signe de la volonté de Téhéran de reprendre les discussions entamées à Vienne en avril pour tenter de sauver l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015, torpillé trois ans plus tôt par Donald Trump. 

"Sur la question nucléaire, les Américains n'ont vraiment aucune honte: alors même qu'ils se sont retirés (de l'accord) au vu de tous, ils parlent désormais et font passer des exigences comme si c'était la République islamique qui s'était retirée" de ce pacte, a-t-il ajouté.

"Dans les coulisses de la politique étrangère des Etats-Unis, il y a un loup cruel qui se transforme parfois en renard rusé", a encore déclaré le numéro un iranien lors d'une rencontre avec le gouvernement du nouveau président Ebrahim Raïssi.

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"Pas traîner en longueur"

Si Joe Biden dit vouloir faire revenir Washington dans le giron de l'accord de Vienne, Ali Khamenei , qui à la haute main sur le dossier nucléaire iranien, avait averti en avril que les négociations de Vienne "ne devraient pas traîner en longueur" car cela serait alors "nuisible" aux intérêts de l'Iran.

Dans la foulée de son élection, Ebrahim Raïssi avait de son côté affirmé qu'il n'autoriserait pas des "négociations pour le plaisir de négocier" sur le dossier nucléaire. Mais "toutes négociations garantissant les intérêts nationaux de l'Iran seront certainement soutenues", avait-il ajouté.

afp/fgn

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