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A l'ONU, la Suisse et 44 pays demandent la libération "immédiate" d'Alexeï Navalny

Vendredi à Genève, la Suisse et plus de 40 autres pays, dont les Etats-Unis, ont demandé la libération "immédiate" et "sans conditions" de l'opposant et de tous les détenus arbitraires. [KEYSTONE - MARTIAL TREZZINI]
A l'ONU, la Suisse et 44 pays demandent la libération "immédiate" d'Alexeï Navalny / Le Journal horaire / 23 sec. / le 12 mars 2021
La pression augmente sur la Russie après l'arrestation de l'opposant Alexeï Navalny. Vendredi à Genève, la Suisse et plus de 40 autres pays, dont les Etats-Unis, ont demandé la libération "immédiate" et "sans conditions" de l'opposant et de tous les détenus arbitraires.

"Nous sommes inquiets de la détérioration de la situation des droits humains et des libertés fondamentales en Russie", ont affirmé ces pays devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Selon eux, l'arrestation et la condamnation de Alexeï Navalny à un internement de plus de deux ans sont "inacceptables" et "politiquement motivées".

Ces pays estiment que la Russie a violé ses obligations internationales, notamment sur l'accès à un procès équitable. Mais ils sont également préoccupés par le nombre important d'arrestations et de détentions arbitraires des manifestants qui soutiennent Alexeï Navalny.

Ces actes montrent les restrictions toujours plus élevées, y compris législatives et constitutionnelles, contre la société civile, notamment contre les défenseurs des droits humains, affirment-ils dans leur déclaration commune. "Nous dénonçons fermement" cette attitude, ajoutent-ils.

Déclaration "historique"

Il y a une dizaine de jours, deux rapporteuses spéciales de l'ONU avaient estimé après plusieurs mois d'investigations que la Russie était "responsable" et de hauts dirigeants gouvernementaux "très probablement" associés à l'empoisonnement de Alexeï Navalny. Soigné en dehors du pays, l'opposant avait été ensuite été condamné pour violation de son contrôle judiciaire.

Les Etats qui se sont associés à la déclaration conjointe dévoilée vendredi vont continuer à suivre la situation des droits humains en Russie et celle de Alexeï Navalny. Plusieurs ont également déploré celles-ci dans leur discours individuel.

Transféré vers un lieu inconnu

De son côté, Human Rights Watch (HRW) a salué une déclaration conjointe "aussi historique que la répression" dans ce pays. L'ONG appelle le Conseil des droits de l'homme à davantage de surveillance et d'actions contre Moscou sur l'affaire Navalny.

L'opposant russe Alexeï Navalny a été transféré de sa prison de la région de Vladmir vers un lieu inconnu, selon un message publié vendredi sur son compte Twitter, citant ses avocats.

Contestation de la Russie

Pour rappel, la Russie a toujours répété que les critiques à son encontre constituaient une ingérence dans ses affaires intérieures.

L'opposant russe s'était senti mal lors d'un vol entre la Sibérie et Moscou. Il a été hospitalisé en urgence avant d'être transféré en Allemagne. Le Kremlin dément avoir joué le moindre rôle dans cette affaire.

De retour en Russie en janvier dernier, il a été arrêté et condamné à plus de deux ans et demi d'emprisonnement pour avoir violé les termes d'une condamnation avec sursis dans une précédente affaire.

agences/vajo

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