Jamais dans son histoire tricentenaire, le Liechtenstein n'a porté une femme à sa tête. Or dans moins d'un mois, les quelque 38'000 citoyens de la monarchie parlementaire éliront leur nouveau législatif, lequel désignera un nouveau gouvernement, et de facto le successeur d'Adrien Hasler.
Le retrait du chef du gouvernement, membre du Fortschrittliche Bürgerpartei (FBP), est considéré comme une surprise. Pour lui succéder, un nom circule avec insistance au sein du parti conservateur et majoritaire au Parlement: celui de Sabine Monauni, qui dirige la représentation diplomatique du Liechtenstein auprès de l'Union europénne.
Peu d'expérience en politique
Juriste spécialiste en droit européen formée à l'Université de Saint-Gall, elle ne possède pourtant quasiment aucune expérience en politique, mais connaît les rouages du pouvoir.
Pour élire Sabine Monauni à la tête du pays, le FBP doit remporter la majorité des sièges du Parlement, chose qu'il avait réalisée lors des dernières élections en 2017.
Si ce scénario se confirme, le Liechtenstein verrait sa première cheffe de Gouvernement être élue le mois prochain. Un pas de géant pour le pays étroitement lié à la Suisse et qui n'a accordé le droit de vote aux femmes qu'en 1984.
Nicole della Pietra/jfe