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Faible mobilisation des "gilets jaunes" pour leur rentrée

Un millier de "gilets jaunes" se sont rassemblés à Paris. [Keystone/EPA - Julien de Rosa]
Les gilets jaunes se remobilisent en France / Le 12h30 / 1 min. / le 12 septembre 2020
Pour leur manifestation de rentrée après une longue pause, les "gilets jaunes" n'ont pas réussi à mobiliser massivement samedi. Les maigres cortèges ont été émaillés de heurts, alors que le mouvement de contestation cherche son second souffle.

Ils étaient 8500 rassemblés samedi en France, dont 2500 à Paris, selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin en déplacement à la préfecture de police de Paris.

Quelques affrontements ont éclaté en début d'après-midi entre manifestants et forces de l'ordre dans la capitale. Des poubelles ont été incendiées, le mobilier urbain renversé et une voiture brûlée, a constaté un journaliste de l'AFP. De leur côté, les policiers ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants qui ne suivaient pas le parcours autorisé.

Mobilisées en masse dans la capitale, les forces de l'ordre s'attendaient à une mobilisation plus importante, entre 4000 et 5000 personnes. Elles ont procédé à de nombreux contrôles et interpellations avant même le début des rassemblements.

"Un baroud d'honneur"

"Le mouvement est mort, je le dis clairement, mais on est là car rien à perdre. C'est un peu un baroud d'honneur", a confié Michael, "gilet jaune" parisien de 43 ans.

Né il y a presque deux ans, le 17 novembre 2018, le mouvement citoyen des "gilets jaunes", anti-élites et qui lutte pour davantage de justice fiscale et sociale, cherche son second souffle après une première année où il a agité la France, entre occupations de ronds-points et manifestations parfois violentes.

D'autres rassemblements étaient prévus tout au long de la journée de samedi dans des grandes villes de France. A Toulouse, qui a été un des bastions du mouvement, la manifestation a été interdite par les autorités locales notamment en raison "des taux élevés de propagation de Covid-19".

ats/gma

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Jean-Marie Bigard chahuté et insulté

L'humoriste Jean-Marie Bigard a tenté de rallier un cortège à Paris avant de devoir fuir sous les huées des manifestants. Ce soutien médiatique des "gilets jaunes" s'est désolidarisé cette semaine d'une des figures du mouvement, Jérôme Rodrigues, qui avait assimilé les policiers à "une bande de nazis".

Chahuté, insulté, Jean-Marie Bigard s'est réfugié un moment dans un restaurant de la place expliquant qu'il s'agissait d'une "mauvaise interprétation". "Pendant un moment, les gens ont cru que je les lâchais ce qui est faux, c'est tout", a-t-il expliqué à la presse.