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Les travaillistes israéliens rejoignent le tandem Netanyahu-Gantz

Amir Peretz, chef du Parti travailliste israélien, le 17 septembre 2019. [Reuters - Nir Elias]
Amir Peretz, chef du Parti travailliste israélien, le 17 septembre 2019. - [Reuters - Nir Elias]
Le Parti travailliste israélien a voté dimanche en faveur de son entrée au gouvernement d'union. Cette coalition doit voir le jour en vertu d'un accord conclu entre le Premier ministre de droite Benjamin Netanyahu et son ancien rival centriste Benny Gantz.

Les membres de la convention du parti ont voté par 64,2% en faveur de cet accord prévoyant la mise en place d'un gouvernement qui sera dans un premier temps dirigé par Benjamin Netanyahu puis par Benny Gantz.

L'accord, paraphé la semaine dernière après 16 mois de crise politique et trois scrutins n'ayant pas réussi à départager MM. Netanyahu et Gantz, prévoit la tenue d'élections dans trois ans.

Le gouvernement sera composé de 32 ministres pour les six premiers mois, afin d'affronter la pandémie de Covid-19, puis de 36 ensuite, soit le cabinet le plus nombreux de l'histoire d'Israël. Benjamin Netanyahu, dont le procès pour corruption a été reporté à cause de la crise sanitaire, sera Premier ministre pendant les 18 premiers mois, après quoi il sera remplacé par Benny Gantz.

Les deux camps se partageront équitablement les ministères, avec les portefeuilles de la Défense et de la Justice pour Benny Gantz et ses alliés, et ceux des Finances et de la Santé pour le camp de Benjamin Netanyahu.

Deux fauteuils en perspective

Le dirigeant du Parti travailliste Amir Peretz avait signé un accord avec Benny Gantz et accepté de faire partie du gouvernement. En dehors d'Amir Peretz, un seul des deux autres élus de la formation de gauche a souhaité rejoindre la coalition. Deux portefeuilles, celui de l'Économie et celui des Affaires sociales, devraient leur être confiés.

Amir Peretz, ancien ministre de la Défense et ex-chef de la Histadrout, la principale centrale syndicale en Israël, avait été élu à la tête du parti en juillet 2019. La formation, longtemps au pouvoir en Israël mais en déclin ces vingt dernières années, n'avait obtenu que trois sièges au sein d'une union de trois formations aux élections de mars, sur les 120 que comptent le Parlement.

"Nous ne nous joignons pas à un gouvernement de droite", a affirmé après le vote Amir Peretz, mais "à un gouvernement d'union avec une rotation."

ats/nr

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