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Les experts ukrainiens ont obtenu l'accès aux boîtes noires du Boeing

Désastre aérien en Iran. La thèse d'un missile soutenue par Justin Trudeau est contestée.
Désastre aérien en Iran. La thèse d'un missile soutenue par Justin Trudeau est contestée. / 19h30 / 2 min. / le 10 janvier 2020
Les experts ukrainiens présents en Iran pour enquêter sur le crash d'un avion de ligne d'Ukraine International Airlines ont obtenu des autorités de Téhéran l'accès aux boîtes noires, a annoncé vendredi la diplomatie ukrainienne.

"Notre équipe a maintenant obtenu l'accès aux boîtes noires" et aux débris de l'avion, a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères Vadym Prystaïko au cours d'une conférence de presse. "Toutes ces informations sont en train d'être analysées", a-t-il précisé.

L'Ukraine a envoyé une cinquantaine d'experts en Iran pour participer à l'enquête sur le crash d'un Boeing 737 d'Ukraine International Airlines à destination de Kiev, qui a fait 176 morts. Il s'agit principalement d'Iraniens et de Canadiens, mais aussi de onze Ukrainiens dont neuf membres de l'équipage.

L'UE veut une enquête "crédible"

La Commission européenne a appelé vendredi à une enquête "indépendante et crédible" sur le crash du Boeing ukrainien près de Téhéran qui a fait 176 morts. Plusieurs pays, dont le Canada, affirment que l'avion a sans doute été abattu par un missile iranien.

"A ce stade il n'y a encore aucune preuve concluante de ce qui a causé" l'accident et "nous attendons les résultats de l'enquête en cours", a déclaré un porte-parole de la Commission lors d'un point de presse.

"Il est très important pour nous que les investigations prennent la forme d'une enquête indépendante et crédible, suivant les règles de l'Organisation de l'aviation civile internationale", a-t-il poursuivi.

"La Commission se tient prête à fournir toute aide nécessaire aux autorités qui conduisent l'enquête parce qu'il est crucial pour nous de garantir la sécurité de nos passagers, des citoyens européens qui voyagent à bord d'avions à l'intérieur et à l'extérieur de l'Union européenne", a-t-il ajouté.

Téhéran dément

L'avion s'est écrasé deux minutes après son décollage mercredi de Téhéran en direction de Kiev. Les 176 personnes à bord, majoritairement des Iraniens et des Canadiens, mais aussi 11 Ukrainiens, ont péri.

La catastrophe est survenue peu après des tirs de missiles par Téhéran sur des bases utilisées par l'armée américaine en Irak.

Les chefs des gouvernements canadien et britannique, Justin Trudeau et Boris Johnson, ont fait état d'"informations" indiquant que les forces iraniennes avaient pu abattre le Boeing par erreur. L'Iran a dit pouvoir affirmer avec certitude que l'avion n'avait "pas été touché par un missile".

>> Lire aussi : Le Boeing abattu par un missile iranien? Rumeurs, répond Téhéran

Les Canadiens participeront à l'enquête

Le Bureau canadien de la sécurité des transports a indiqué avoir accepté une invitation de l'autorité de l'aviation civile iranienne à se joindre à l'enquête. Jeudi, Téhéran a invité Boeing, le constructeur américain de l'avion, à "participer" à l'enquête.

L'agence américaine en charge de la sécurité des transports a annoncé que les Etats-Unis allaient aussi y participer.

ats/gma

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Un doctorant de l'EPFZ parmi les victimes

Un doctorant de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) et sa partenaire sont morts dans le Boeing 737 qui s'est écrasé mercredi près de Téhéran. Le jeune homme travaillait au département "construction de machines et ingénierie des procédés".

Une porte-parole de l'EPFZ a confirmé vendredi une nouvelle publiée par Blick Online. L'école polytechnique fédérale est très affectée par cette nouvelle, a-t-elle indiqué.

Selon le journal alémanique, le jeune homme et son amie, tous deux Iraniens, habitaient à Dübendorf (ZH). Ils se trouvaient en Iran pour rendre visite à leurs familles.