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La plateforme Spotify va se passer de publicités politiques en 2020

Spotify va suspendre les publicités à caractère politique dès 2020.
La plateforme Spotify va se passer de publicités politiques en 2020 / Le Journal horaire / 24 sec. / le 28 décembre 2019
Spotify a déclaré vendredi qu'elle suspendait les publicités à caractère politique à partir de début 2020. A l'approche des élections américaines, la plateforme suédoise de musique en ligne estime ne pas disposer de moyens suffisants pour prévenir la désinformation.

Une bonne partie des utilisateurs de Spotify se trouve aux Etats-Unis. La plateforme dit donc avoir pris cette décision faute de moyens suffisants pour évaluer correctement ces publicités par rapport au risque de désinformation.

"A ce stade, nous n'avons pas (...) les systèmes et outils nécessaires pour examiner ces contenus et les valider de façon responsable", a déclaré un porte-parole de Spotify. "Nous réévaluerons cette décision au fur et à mesure que nos capacités évoluent", précise-t-elle.

L'information a été révélée par le magazine Advertising Age, spécialisé dans la publicité, qui avait remarqué que Bernie Sanders, aspirant à l'investiture démocrate, et le Comité national républicain diffusaient des publicités sur Spotify, un service populaire notamment chez les adolescents et jeunes adultes.

Revenus difficiles à estimer

Difficile cependant de connaître l'importance de ces annonces pour la plateforme, qui dérive principalement ses revenus des abonnements payants. Spotify comptait au 30 septembre 248 millions d'utilisateurs mensuels, dont 113 millions d'abonnés.

L'entreprise ne divulgue pas ses chiffres par marché, mais d'après des sources du Wall Street Journal, 26 millions d'Américains souscrivaient au service en février. En comptant "les utilisateurs du service gratuit avec publicités, Spotify a plus d'utilisateurs en tout aux Etats-Unis qu'Apple Music (28 millions)", écrivait le quotidien en avril.

afp/jvia

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Les grands réseaux doivent se positionner

Les grands réseaux ont dû se positionner cet automne sur ce sujet. A moins d'un an du scrutin présidentiel, les élus et candidats démocrates les accusent en effet de laisser-faire quand des responsables politiques, dont Donald Trump, répandent des contre-vérités.

Facebook a notamment choisi d'exempter les annonces politiques de son programme de vérification des faits (fact-checking), soutenant que les réseaux n'ont pas à jouer le rôle de censeurs politiques.

Twitter a réagi en bannissant toutes les publicités à caractère politique, et Google a seulement imposé des restrictions sur le ciblage trop affiné des électeurs pour ce type de publicités.