"Les attaques et le lynchage médiatique dont ma famille fait l'objet me conduisent aujourd'hui à prendre le recul nécessaire. J'ai présenté ma démission au Premier ministre ce matin", a écrit le ministre dans un communiqué et sur sa page Facebook.
"Je n'ai absolument pas de raison de démissionner", avait pourtant déclaré François de Rugy vendredi lors d'une interview sur la chaîne BFM TV.
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Le président Emmanuel Macron a dit mardi avoir accepté la démission de François de Rugy, soulignant qu'il s'agissait d'une "décision personnelle" du ministre.
Plainte déposée
François de Rugy a précisé avoir déposé une plainte en diffamation contre le site d'investigation Mediapart, qui avait dénoncé l'organisation de "dîners privés fastueux" par le ministre, lorsqu'il était président de l'Assemblée nationale en 2017 et 2018.
Ces révélations avaient sérieusement fragilisé le ministre, qui s'était défendu tout le week-end sur ces informations en cascade. Le ministre estime que "depuis le début de la semaine dernière, Mediapart m'attaque sur la base de photos volées, de ragots, d'approximations, d'éléments extérieurs à ma fonction". "La volonté de nuire, de salir, de démolir, ne fait pas de doute. Je suis soumis à un feu roulant de questions nouvelles et contraint de parer sans cesse à de nouvelles attaques", avait déploré François de Rugy.
Le ministre "remercie" pour autant le président et le Premier ministre "de la confiance qu'ils (lui) ont témoignée" et leur redit sa "fidélité".
afp/gma
"Mediapart n'a fait que son travail"
"L'information a été plus forte que la communication", a déclaré le journaliste de Mediapart Fabrice Arfi dans la foulée de l'annonce de la démission de François de Rugy, sur qui il a enquêté.
"Mediapart n'a fait que son travail et continuera de le faire", a souligné le journaliste. "La démission de François de Rugy n'appartient qu'à lui et au gouvernement", a-t-il ajouté.