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Le Premier ministre grec Tsipras conserve la confiance du Parlement

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras conserve la confiance du parlement. [AFP - Louisa Gouliamaki]
Le Premier ministre grec Tsipras conserve la confiance du Parlement / Le Journal horaire / 26 sec. / le 16 janvier 2019
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a conservé mercredi soir la confiance du Parlement. Les députés ont voté au terme de deux jours de débats acharnés entre partisans et opposants de l'accord sur le nouveau nom de la Macédoine.

Alexis Tsipras avait demandé la confiance des députés, après la démission de son allié, le ministre de la Défense Panos Kammenos, chef du parti des Grecs indépendants (ANEL). Celui-ci a mis un terme à quatre ans de coalition en raison de sa ferme opposition à l'accord de Prespes sur le nouveau nom de la "République de Macédoine du Nord".

Sur les 300 députés de la Vouli, le parlement grec, 151 ont voté en faveur du gouvernement Tsipras, dont les 145 députés de son propre parti de gauche, le Syriza, ainsi que quatre élus indépendants et deux dissidents du petit parti souverainiste ANEL, selon le décompte officiel.

Accord gréco-macédonien

En premier lieu, le leader grec est confronté au défi immédiat de faire adopter l'accord gréco-macédonien par le parlement grec. Conclu en juin à Prespes avec son homologue macédonien, cet accord ouvre les portes de l'UE et de l'Otan à la jeune République de Macédoine, née de l'éclatement de la Yougoslavie.

La Grèce avait jusqu'alors opposé son veto à cette adhésion, jugeant que le nom de Macédoine n'appartenait qu'au patrimoine historique grec et à sa province septentrionale.

>> Lire aussi : La Macédoine repabtisée "République de Macédoine du Nord" par ses élus

Précipiter les élections

Sans surprise, à droite, la Nouvelle Démocratie, en tête dans les sondages pour les prochaines législatives, a voté contre la confiance au gouvernement, avec comme objectif de précipiter les élections.

"Le pays a besoin d'un nouveau gouvernement, nous avons perdu trop de temps", a fustigé le chef du principal parti d'opposition, Kyriakos Mitsotakis. Et de promettre, si son parti l'emporte au prochain scrutin, d'annuler l'accord sur le nouveau nom de la Macédoine, qu'il juge "dévastateur".

ats/ar

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L'Europe applaudit

Après avoir rencontré Alexis Tsipras à Athènes, le commissaire européen Pierre Moscovici a au contraire salué dans cet accord "une réalisation historique d'une importance stratégique" que l'Europe espère voir "entrer en vigueur". Car "l'Europe c'est rapprocher les peuples, c'est créer la réconciliation, c'est panser les plaies d'hier", a-t-il souligné.