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1000 milliards de dollars, la facture du climat pour les grandes entreprises

Un arbre mort dans le sud de l?Espagne. [AFP - Manuel Cohen]
1000 milliards, le coût total du changement climatique pour les grandes entreprises, selon l'organisation CDP / Le 12h30 / 1 min. / le 4 juin 2019
Mille milliards de dollars, telle est la facture totale que pourraient payer les grandes entreprises cotées en bourse à cause du changement climatique, selon un rapport de l'organisation CDP publié mardi.

Le CDP a analysé les données de 215 des plus grandes entreprises, allant d'Apple à Microsoft, en passant par Unilever, UBS, Nestlé ou Sony. Les entreprises ont prévu des coûts s'élevant à près de 1000 milliards de dollars. Il est difficile d'articuler un chiffre précis, puisque l'étude s'appuie sur les données fournies par les entreprises elles-mêmes. Il n'existe aucune obligation de déclaration en matière de risque climatique.

Mais le danger est bien là. De plus en plus de voix parlent d'un risque systémique pour le système financier. Cet enjeu est sous-estimé par de nombreuses sociétés, selon le rapport. Et la majeure partie de ces coûts pourraient intervenir ces cinq prochaines années.

Quels facteurs?

Les coûts seraient dus notamment à l'élévation des températures, aux intempéries soudaines et violentes, mais aussi à de nouvelles taxes autour des émissions de gaz à effet de serre.

En avril dernier, les gouverneurs de la banque d'Angleterre et de France mettaient en garde contre cet effondrement soudain de la valeur des actifs liés au climat. A moins d'un engagement fort de la part des entreprises.

Des opportunités

Les entreprises voient aussi des opportunités chiffrées à ce changement climatique, soit 2100 milliards de francs au total, deux fois plus que les coûts liés au risques.

Ceci grâce à une demande accélérée en véhicules électriques ou des investissements dans les énergies renouvelables. Cette transition apparemment n'effraye pas les acteurs de l'énergie fossile. Ils parlent en effet davantage d'opportunités que de risques.

Romain Bardet/lan

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