Un "massacre" lors d'une distribution alimentaire fait plus de 110 morts à Gaza
- Des soldats israéliens ont ouvert le feu jeudi à Gaza sur une foule affamée pendant une distribution d'aide alimentaire qui a tourné au chaos avec la mort d'une centaine de personnes, selon le Hamas. Selon cette même source, 760 personnes ont été blessées. Le mouvement palestinien a qualifié cet événement de "massacre". L'armée israélienne a reconnu des "tirs limités" par ses soldats se sentant "menacés", mais a surtout pointé les conséquences d'une bousculade.
- Une ONG assure qu'un drone israélien a visé jeudi un véhicule du Hezbollah libanais dans l'ouest de la Syrie tandis que de nouvelles explosions étaient entendues à Damas. Des frappes israéliennes près de la capitale syrienne avaient déjà été annoncées mercredi soir par un média d'Etat syrien.
- Le président américain Joe Biden, qui avait dit cette semaine espérer un cessez-le-feu à Gaza d'ici lundi, est revenu jeudi sur son affirmation, déclarant que cette pause des hostilités ne se produirait "probablement pas d'ici" cette date.
- Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé jeudi que le bilan des personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, il y a cinq mois, était de "plus de 30'000". Plus de 25'000 femmes et enfants palestiniens ont été tués depuis le début des hostilités, a avancé de son côté le chef du Pentagone.
Suivi assuré par RTSinfo
23h25
Paris dénonce "des tirs israéliens injustifiables"
La France a dénoncé jeudi des "tirs israéliens injustifiables" après une bousculade lors d'une distribution d'aide qui a fait plus de 110 morts, selon le Hamas.
"Les tirs par des militaires israéliens contre des civils tentant d'accéder à des denrées alimentaires sont injustifiables", selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangères, relevant que "cet événement tragique intervient alors que la situation humanitaire à Gaza relève de l'urgence absolue", avec "un nombre croissant et insupportable de civils palestiniens qui souffrent de faim et de maladie".
Le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares a, lui, jugé les événements comme étant "inacceptables".
Le président colombien Gustavo Petro a de son côté suspendu l'achat d'armements fabriqués par Israël, l'un des principaux fournisseurs des forces de sécurité du pays sud-américain. "Alors qu'ils attendaient de la nourriture, plus de 100 Palestiniens ont été assassinés par (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu. Cela s'appelle un génocide et rappelle l'Holocauste même si les puissances mondiales n'aiment pas le reconnaître", a écrit Gustavo Petro sur le réseau social X.
19h55
Il est "simpliste" de penser qu'on peut démanteler facilement l'UNRWA
Il est peu réaliste de penser que l'on puisse facilement remplacer l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), tant ses activités sont multiples et importantes, a jugé jeudi son patron Philippe Lazzarini en réponse aux appels à la démanteler. Le Suisse s'exprimait devant quelques journalistes au quartier général de l'agence à Jérusalem-Est.
Il a particulièrement insisté sur les soins de santé et l'éducation que fournit son agence. "A part un Etat fonctionnel, personne ne peut fournir de l'enseignement à tous les niveaux, à cette échelle" comme le fait l'UNRWA, qui gère des écoles pour près de 300'000 enfants dans la bande de Gaza, a-t-il souligné.
A Gaza, "nous sommes l'organisation la plus implantée" et "nous fournissons une plateforme logistique complète au reste de la communauté humanitaire".
"Si l'UNRWA devait quitter Gaza aujourd'hui, au pic de la crise (...), cela affaiblirait notre capacité collective à répondre à des besoins humanitaires sans précédent", a-t-il déclaré.
19h55
Joe Biden a échangé avec les dirigeants qatari et égyptien sur un cessez-le-feu à Gaza
Joe Biden a échangé jeudi avec l'émir du Qatar et le président de l'Egypte sur un accord pour un cessez-le-feu "immédiat et durable" d'au moins six semaines dans la bande de Gaza, en échange de la libération des otages, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
Lors d'appels distincts à l'émir Tamim ben Hamad al-Thani et au président Abdel Fattah al-Sissi, le président américain a également évoqué l'épisode "tragique et alarmant" de la distribution d'aide alimentaire jeudi dans la ville de Gaza.
19h40
Une centaine de morts lors d'une distribution d'aide à Gaza: ce que l'on sait jeudi soir
Voici ce que l'on sait jeudi soir de la distribution d'aide à Gaza qui a tourné au cauchemar et où une centaine de personnes ont perdu la vie.
Jeudi à l'aube, des milliers de personnes s'agglutinaient dans la rue al-Rashid, dans l'ouest de la ville de Gaza.
Selon des témoins et les services de santé de Gaza, les militaires israéliens postés à proximité pour protéger le convoi d'aide alimentaire ont ouvert le feu sur cette foule qui se précipitait sur les camions, une trentaine d'après l'armée.
Le ministère de la Santé du Hamas a dénombré en soirée 112 morts et 760 blessés dans ce qu'il a qualifié de "carnage" dans la bande de Gaza.
Israël évoque une bousculade
Des sources israéliennes ont confirmé que des soldats, se sentant "menacés", avaient tiré à balles réelles mais nié que ces tirs soient responsables de l'ensemble des morts. L'armée israélienne a pointé les conséquences d'une bousculade.
"Alors que le convoi (parti du sud de Gaza) est entré dans le nord, des milliers de personnes se sont précipitées sur les camions, ce qui a provoqué une bousculade dans laquelle des dizaines de Gazaouis ont été blessés et tués, certains d'entre eux renversés par des camions", a indiqué un responsable de l'armée.
Puis, une partie du convoi a poursuivi son chemin, mais des "dizaines" de civils se sont retrouvés près des forces israéliennes qui ont tiré des "coups de semonce" avant "d'ouvrir le feu", a poursuivi ce responsable militaire.
"Il s'agissait de tirs restreints (...), il ne s'agissait pas d'un événement massif de notre point de vue", a-t-il ajouté. L'armée a fait état de "dizaines de morts et de blessés", bousculés ou piétinés par la foule qui a "encerclé les camions et pillé" les cargaisons, mais n'a pas donné de bilan des tirs.
Interrogé lors d'un briefing avec des reporters, ce responsable militaire n'a pas précisé à quelle organisation était liés ces camions d'aide. Le chef de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens Philippe Lazzarini a indiqué "qu'aucune agence de l'ONU n'était impliqué dans cette distribution".
Les Etats-Unis demandent des explications
A Washington, le président Joe Biden a dit que son administration "vérifiait" les "deux versions contradictoires de ce qui s'est produit".
"Nous sommes en contact avec le gouvernement israélien depuis tôt ce matin et comprenons qu'une enquête est en cours. Nous suivrons cette enquête de près et nous ferons pression pour obtenir des réponses", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat américain Matthew Miller.
19h25
Le secrétaire général de l'ONU "condamne" la mort d'une centaine de personnes à Gaza
Le secrétaire général de l'ONU António Guterres "condamne" les événements qui ont conduit à la mort d'une centaine de personnes (selon le Hamas) lors d'une distribution d'aide alimentaire à Gaza, a fait savoir son porte-parole.
"Nous ne savons pas exactement ce qui s'est passé. Mais que ces gens aient été tués par des tirs israéliens, qu'ils aient été écrasés par la foule ou renversés par des camions, ce sont des actes de violence, d'une certaine manière, liés à ce conflit", a déclaré Stéphane Dujarric, précisant qu'il n'y avait pas de présence de l'ONU lors de cette distribution d'aide.
18h35
Réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU jeudi soir
Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira à huis clos ce jeudi à 22h15 (heure suisse) après la mort d'une centaine de personnes lors d'une distribution d'aide alimentaire à Gaza.
La réunion d'urgence a été demandée par l'Algérie, selon une source diplomatique.
18h30
L'Italie demande "un cessez-le-feu immédiat" dans la bande de Gaza
Le gouvernement italien a demandé jeudi un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire, ainsi que la libération des otages israéliens retenus depuis le 7 octobre dans le petit territoire palestinien.
L'Italie a longtemps hésité à demander un cessez-le-feu, à l'instar de nombreux pays occidentaux. Mais la mort de plus de 100 Palestiniens jeudi dans ce territoire pendant une distribution d'aide humanitaire a changé la donne.
"Nous demandons avec force à Israël de protéger la population de Gaza et d'établir, avec rigueur, les faits et les responsabilités", a écrit Antonio Tajani, le chef de la diplomatie italienne sur X.
17h45
Plus de 25'000 femmes et enfants palestiniens ont été tués depuis le début de la guerre
Plus de 25'000 femmes et enfants palestiniens ont été tués dans la campagne militaire menée par Israël dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, a déclaré jeudi le chef du Pentagone Lloyd Austin.
Le responsable américain répondait à une commission parlementaire qui lui avait demandé le bilan des femmes et enfants tués dans le conflit.
16h25
"Probablement" pas de cessez-le-feu à Gaza d'ici lundi, selon Joe Biden
Le président américain Joe Biden, qui avait dit cette semaine espérer un cessez-le-feu à Gaza d'ici lundi, est revenu jeudi sur son affirmation, déclarant que cette pause des hostilités ne se produirait "probablement pas d'ici" cette date.
Les Etats-Unis examinent également des "versions contradictoires" de la tuerie ayant eu lieu jeudi lors d'une distribution d'aide à Gaza, a déclaré le président américain à la presse au moment de son départ de la Maison Blanche pour un déplacement à la frontière avec le Mexique.
16h25
"La vie quitte Gaza à une vitesse terrifiante", déplore le chef des Affaires humanitaires de l'ONU
"La vie quitte Gaza à une vitesse terrifiante", s'est indigné jeudi le chef des Affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, réagissant aux nombreux morts lors d'une opération de distribution d'aide humanitaire à Gaza.
"Je suis indigné par les informations selon lesquelles des centaines de personnes ont été tuées et blessées lors d'une opération de transfert d'aide humanitaire à l'ouest de Gaza City aujourd'hui", a écrit Martin Griffiths sur le réseau social X.
15h30
Le Hezbollah annonce avoir tiré une salve de roquettes dans le nord d'Israël
Le Hezbollah a annoncé jeudi avoir lancé des roquettes sur un kibboutz du nord d'Israël, en réponse à des frappes qui ont tué deux civils la veille dans le sud du Liban.
Le mouvement chiite libanais a affirmé que cette opération intervenait "en riposte aux attaques israéliennes contre les villages et les civils dont la dernière a tué deux personnes âgées, Hussein Hamdane et son épouse Manar Abadi" à Kafra.
Un secouriste local a confirmé à l'AFP que le couple de septuagénaire avait été tué dans des frappes israéliennes mercredi soir sur cette localité du sud du Liban.
Selon l'agence de presse officielle libanaise ANI, 14 personnes ont également été blessées lors des frappes (lire aussi la brève de 1h20).
13h10
Le bilan du "massacre de la rue al-Rashid" passe à 104 morts
Le ministère de la Santé du Hamas a révisé à la hausse à 104 le nombre de personnes tuées après des tirs israéliens.
"Le bilan du massacre de la rue al-Rashid (où la distribution alimentaire avait lieu à Gaza City, ndlr) s'élève désormais à 104 morts et 760 blessés", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas, Ashraf al-Qudra, révisant à la hausse un premier bilan hospitalier qui faisait état d'au moins 50 morts.
12h30
Selon un sondage, la majorité de la population américaine favorable à une aide militaire à Israël, pas les démocrates
Une majorité d'électeurs démocrates américains (56%) penche en faveur d'un candidat à l'élection présidentielle hostile à l'octroi d'une aide militaire à Israël, selon un sondage Reuters/Ipsos.
Mais en tout, ils sont 62% à préférer un candidat favorable à une aide militaire à Israël, contre 34% d'un avis inverse.
Les républicains sont également 55% (contre 40%) à approuver l'idée que les Etats-Unis ont le devoir de venir en aide aux pays démocratiques lorsqu'ils sont attaqués. Parmi les démocrates, la proportion est de 75% contre 23%.
Camps adverses
Cette enquête d'opinion effectuée sur trois jours, achevée mercredi, place les deux candidats au scrutin du 5 novembre, Joe Biden et son probable adversaire républicain Donald Trump, au coude-à-coude avec 36% des intentions de vote. Les autres personnes interrogées ne se prononcent pas, choisissent une autre personnalité ou se déclarent indécises.
Une large majorité de démocrates souhaite également que leur candidat à la présidentielle appelle à un cessez-le-feu.
Alors que Joe Biden fait pression pour que les forces israéliennes limitent les pertes civiles à Gaza, Donald Trump affiche un soutien sans faille à Israël, une position épousée par une majorité d'électeurs républicains.
L'enquête a été effectuée sur internet, à l'échelle nationale, auprès de 1185 Américains adultes. La marge d'erreur est de trois points de pourcentage.
11h20
Un hôpital fait état de 50 morts après des tirs israéliens, 70 selon le Hamas
Un hôpital de la bande de Gaza a fait état jeudi d'au moins 50 morts après des tirs israéliens en direction de Palestiniens se ruant sur des camions d'aide humanitaire dans le nord du territoire menacé de famine.
"On dénombre au moins 50 martyrs et plus de 120 blessés, incluant des femmes et des enfants, à la suite de tirs des forces d'occupation en direction de milliers de citoyens" se ruant vers des "camions d'aide à Gaza City", a déclaré le directeur des urgences de l'hôpital al-Chifa, Amjad Aliwa.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 70 personnes ont été tuées et 280 blessées dans ces tirs israéliens. Et des témoins ont fait état de scènes pendant lesquelles des milliers de personnes se sont précipitées vers des camions d'aide arrivant au "rond-point de Naplouse", dans l'ouest de Gaza City, principale ville du nord du territoire.
Contactée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas commenté ces informations dans l'immédiat.
11h15
De nouvelles frappes israéliennes dans l'ouest de la Syrie et près de Damas
Un drone israélien a visé un véhicule du Hezbollah libanais dans l'ouest de la Syrie tandis que des explosions étaient entendues à Damas, déjà visée par des frappes israéliennes la veille au soir, selon une ONG.
"Un drone israélien a visé une voiture du Hezbollah dans la région de Homs", près de la frontière avec le Liban, a indiqué le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Selon cette ONG basée au Royaume-Uni mais disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie, "des frappes israéliennes ont également visé le sud-ouest de Damas".
Un journaliste de l'AFP dans la capitale syrienne a entendu des explosions lointaines. Les médias officiels syriens n'ont pas confirmé dans un premier temps.
10h30
Un assaut sur Rafah "contreviendrait" à la décision de la CIJ, selon le chef des droits humains de l'ONU
Un assaut terrestre sur la ville de Rafah dans la bande de Gaza, promis par le Premier ministre israélien, "contreviendrait" à la décision de la plus haute juridiction de l'ONU, a estimé le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme.
"Je ne vois pas comment une telle opération pourrait être compatible avec les mesures provisoires contraignantes émises par la Cour internationale de Justice" (CIJ), a déclaré Volker Türk devant le Conseil des droits de l'homme, à qui il présentait le rapport de ses services sur la situation dans les territoires palestiniens.
Le 27 janvier, la CIJ avait appelé Israël à empêcher tout acte éventuel de "génocide" à Gaza.
10h25
Un ministre israélien exige une réforme du service militaire
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a exigé que "tous les partis" du gouvernement soutiennent sa réforme du service militaire visant à y inclure les juifs ultra-orthodoxes. Pour la presse, cette décision constitue un camouflet pour le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
"Porter ensemble le fardeau du service militaire est un défi national depuis 75 ans", a déclaré mercredi soir le ministre de la Défense lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv.
"Ce défi s'est présenté à nos portes en temps de guerre, comme nous n'en avons pas connu depuis 75 ans. C'est pourquoi nous devons nous mettre d'accord et prendre des décisions telles que nous n'en avons pas encore prises en 75 ans", a-t-il ajouté en référence à l'année de la création de l'Etat d'Israël en 1948.
En Israël, le service militaire est obligatoire, mais les juifs ultra-orthodoxes peuvent bénéficier d'exemptions au motif qu'ils consacrent leur temps à étudier les écritures saintes du judaïsme.
10h20
L'ONU estime que les atrocités à Gaza "semblent sans limites"
Les atrocités liées à l'offensive israélienne dans la bande de Gaza "semblent sans limites", selon l'ONU. Avec environ un habitant sur vingt décédé, plus de 30'000 au total, ou blessé depuis octobre, "c'est un carnage", a affirmé à Genève le Haut commissaire aux droits de l'homme Volker Türk.
"Offensives disproportionnées"
Des dizaines de milliers de personnes sont aussi portées disparues. Accusé par l'Etat hébreu parfois d'oublier les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre et les otages encore retenus, le Haut commissaire a ciblé devant le Conseil des droits de l'homme des actes "consternants" et "mauvais".
Tout comme l'est la réponse israélienne, a-t-il aussi ajouté. "Des crimes de guerre et possiblement d'autres crimes internationaux ont été perpétrés par toutes les parties" au conflit, répète-t-il.
Dans le cas de l'armée israélienne, ils ont été identifiés par son bureau dans "de nombreux incidents", selon le rapport présenté jeudi devant le Conseil des droits de l'homme. Notamment en raison d'offensives "indiscriminées" et "disproportionnées" contre les civils, mais également en empêchant la nourriture d'atteindre la population, alors que de nombreuses personnes dans le nord du territoire seraient exposées à la famine.
Les conditions dans lesquelles des centaines de milliers de personnes ont dû fuir pour le sud de la bande de Gaza peuvent équivaloir à des "disparitions forcées".
08h50
Comment juger les personnes accusées d'avoir attaqué Israël le 7 octobre dernier?
Plusieurs centaines de Palestiniens sont actuellement détenus dans l'Etat hébreu. Difficile de prévoir la forme que prendront les éventuels procès. Une chose est sûre, rares sont les avocats israéliens prêts à défendre les suspects.
La dernière fois qu'une telle situation s'est présentée, c'était en 1961 lors du procès d'Adolf Eichmann. Aucun avocat israélien n'avait accepté de défendre le criminel nazi. Soixante ans plus tard, la justice israélienne fait face à une situation similaire.
Normalement, le bureau du défenseur public se charge de fournir un avocat aux accusés qui n'ont pas les moyens de s'en payer un. Mais cette fois-ci, l'instance se dit inapte à remplir une telle mission. Un membre de la Knesset - le parlement israélien - a même déposé un projet de loi allant en ce sens. Les avocats commis d'office, payés par la population, ne doivent en aucun cas représenter les suspects du 7 octobre, selon Simcha Rothman.
"Droits fondamentaux", même pour les "pires criminels"
La situation inquiète les défenseurs des droits humains.
"Pour les victimes, il est essentiel que les auteurs de ces atrocités répondent de leurs actes. Du point de vue des droits de l'Homme, les suspects de ces crimes horribles ont également des droits fondamentaux et ont droit à un procès équitable. Même les pires criminels conservent des droits fondamentaux", avance Jessica Montell, directrice de l'ONG israelienne HaMoked, dans La Matinale.
La procureure générale du pays s'est déjà opposée au projet de loi. Projet qui, selon elle, compromet la légitimité des procès sur le plan international.
Dans tous les cas, que cette loi soit adoptée ou non, les avocats disposés à défendre les accusés vont probablement manquer. D'autres pistes sont alors envisagées, confie une juriste israélienne. Notamment celle de recourir à des avocats venus de l'étranger. Exactement comme ce fut le cas lors du procès d'Adolf Eichmann.
08h15
La famine menace toujours dans la bande de Gaza
A Gaza, ravagée par la guerre, les combats continuent et, pendant ce temps, l’aide humanitaire n’entre qu’au compte-gouttes, via le terminal de Rafah, à l’extrême sud.
Son acheminement vers le nord est presque impossible à cause des destructions et des combats. Aucun convoi n'y est entré depuis le 23 janvier
Dans un communiqué, l'ONU a ainsi alerté sur le risque "imminent" de famine qui concerne 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population gazaouie.
"Nous souffrons d'anémie à cause du manque de nourriture. Nous sommes humiliés, nous sommes mis plus bas que terre. Ils veulent briser notre esprit", confient des habitants de Gaza.
Le ministère de la santé de Gaza indique la mort de deux enfants mercredi à cause de déshydratation et de malnutrition à l'hôpital al-Shifa, portant à au moins six le nombre d'enfants morts de faim ces derniers jours.
06h15
Le ministère de la Santé du Hamas annonce "plus de 30'000" morts
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé que le nombre de morts dans la bande de Gaza était de "plus de 30'000" depuis le début du conflit avec Israël.
"Le nombre de martyrs (tués, ndlr) est de plus de 30'000", a indiqué le ministère dans un communiqué, en faisant état d'au moins 79 nouvelles morts dans des frappes israéliennes nocturnes.
03h30
La Nouvelle-Zélande désigne l'intégralité du Hamas "entité terroriste"
La Nouvelle-Zélande a désigné jeudi l'intégralité du Hamas comme "entité terroriste" affirmant qu'après les attaques du 7 octobre du mouvement palestinien contre Israël, la branche politique et armée ne pouvaient pas être distinguées. Le pays d'Océanie était jusqu'à présent l'un des seuls pays occidentaux à ne pas avoir franchi ce pas.
"L'organisation dans son ensemble porte la responsabilité de ces terribles attaques terroristes", a déclaré le gouvernement néo-zélandais, rendant publique une mesure qui débouchera sur le gel des actifs du Hamas en Nouvelle-Zélande et l'interdiction de lui fournir un "soutien matériel".
"Les attaques terroristes du Hamas en octobre 2023 ont été brutales et nous les avons condamnées sans équivoque", a souligné le Premier ministre Christopher Luxon dans un communiqué.
01h20
Deux morts dans des frappes israéliennes sur le sud du Liban
Des frappes israéliennes ont tué deux personnes dans le sud du Liban mercredi soir, selon un média d'Etat libanais.
"Des avions ennemis ont attaqué les villes de Siddiqin et de Kafra, tuant deux habitants de la ville de Kafra et en blessant 14 autres", a déclaré l'agence de presse libanaise (NNA).
JEUDI 29 FEVRIER
Macron prêt à travailler avec l'Arabie à la paix au Proche-Orient
Le président français Emmanuel Macron s'est dit prêt à "travailler aux conditions d'une paix durable au Proche-Orient" lors d'un entretien téléphonique mercredi avec le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, a annoncé l'Elysée.
"La France est prête à travailler aux côtés du Royaume d'Arabie saoudite (..), pour endiguer l'extension du conflit dans la région et travailler aux conditions d'une paix durable au Proche-Orient", a souligné la présidence française.
Les deux chefs d'État ont réitéré "l'urgence de conclure un accord sur un cessez-le-feu à Gaza, a indiqué la présidence française.
Emmanuel Macron a aussi rappelé "l'opposition ferme de la France à une offensive israélienne à Rafah, qui ne pourrait qu'aboutir à un désastre humanitaire d'une nouvelle magnitude".
Corridor économique
Il a par ailleurs vanté les mérites du projet de corridor économique Inde-Moyen-Orient-Europe (IMEC), jugeant son "déploiement plus que jamais pertinent au regard de l'instabilité grandissante en mer Rouge".
Ce corridor est conçu comme une alternative aux nouvelles "routes de la soie chinoises", les liaisons maritimes et ferroviaires reliant économiquement la Chine à l'Europe, et vise à stimuler les relations commerciales entre l'Inde, le Moyen-Orient et l'Europe.