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L'aide suisse en Haïti prend de l'ampleur

Tout le monde envoie de l'aide en Haïti. Ici, une cargaison qui s'apprête à partir du Mexique.
Tout le monde envoie de l'aide en Haïti. Ici, une cargaison qui s'apprête à partir du Mexique.
Une quarantaine de Suisses seront présents cette fin de semaine en Haïti pour venir en aide à la population. La Suisse a aussi mis à disposition un hélicoptère basé à Saint-Domingue, notamment pour le transport des secouristes et des blessés, alors que les problèmes logistiques demeurent énormes.

«Au total 32 personnes seront engagées vendredi soir à
Port-au-Prince. Quatre autres les rejoindront samedi, dont
Hans-Peter Lenz, chef de la centrale d'intervention de l'aide
humanitaire», a indiqué vendredi Toni Frisch, directeur suppléant
de la Direction du développement et de la coopération (DDC) lors
d'une conférence de presse à Berne.

Trente tonnes de matériel

Une deuxième équipe de 11 experts dans les domaines médicaux, de
l'eau et des abris d'urgence et un spécialiste des questions de
sécurité doit rejoindre vendredi Port-au-Prince de Saint-Domingue
par la route. Huit autres experts devaient également arriver sur
place. Une équipe de médecins est déjà à l'oeuvre à l'hôpital
Albert Schweizer de Dechappelles.



Trente tonnes d'aide - abris, plastiques, kits pour familles,
matériel médical - doit aussi quitter la Suisse vendredi pour l'île
caraïbe. Un nouveau vol est prévu cette fin de semaine.
L'engagement d'un second hélicoptère, loué comme le premier, est à
l'étude. Egalement à l'étude, l'envoi de deux conteneurs médicaux
fournis par l'armée suisse, qui pourrait intervenir dimanche.



«Quatre grands besoins prévalent actuellement: coordination,
communication, logistique et sécurité», a indiqué Hans-Peter Lenz.
«La communication et la coordination entre équipes sont rendues
très difficiles par l'absence de réseau mobile et la destruction
des infrastructures onusiennes».

Coordination avec l'ONU et le CICR

«Nous avons actuellement des contacts
avec l'ONU et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour
décider des lieux d'engagement et de la manière de sécuriser les
transports», a indiqué Toni Frisch. Les besoins de 30 à 50'000
personnes habitant au sud de Port-au- Prince doivent notamment être
investigués. L'ONU a requis des experts en matière de protection de
l'enfance, de prévention sanitaire et de logistique.



Côté sécurité, «le problème est d'acheminer les biens à partir de
l'aéroport et d'éviter qu'ils ne finissent au marché noir. Nous
avons maintenant le personnel sur place pour les réceptionner et la
distribution se fera avec des organisations partenaires. Nous
pouvons donc garantir que l'aide arrivera aux destinataires».



«La situation est pour l'heure relativement stable, mais le
désespoir monte et il faut s'attendre à une péjoration si l'aide
n'arrive pas», a estimé Hans-Peter Lenz. Toni Frisch a insisté sur
la nécessité d'une préparation sans faille dans ce contexte
chaotique. Il a fustigé la présence d'équipes trop peu aguerries,
qui sont «un poids pour le pays».

Budget de trois millions

Le budget de la Suisse pour l'aide d'urgence à Haïti se monte
actuellement à trois millions de francs, sans compter l'aide à
l'ONU, dont 1,2 million de francs pour le Programme alimentaire
mondial (PAM).



«Un soutien international sera nécessaire pendant des mois et des
années», a souligné Toni Frisch. Dans 15 jours, la priorité sera à
la reconstruction. «Nous voulons notamment nous engager le plus
vite possible dans la réhabilitation des infrastructures».



ats/ps

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Rassemblement des Haïtiens de Suisse

Le Club haïtien de Suisse a appelé les ressortissants de l'île caraïbe à se réunir samedi soir au Casino de Montbenon à Lausanne. Ils devraient notamment discuter à cette occasion d'une éventuelle action commune.

Ce rassemblement «de soutien et du souvenir» à destination des quelque 2000 Haïtiens de Suisse et amis de Haïti est prévu de 16h00 à 22h00, a précisé à l'ATS Jean-Wilfrid Fils-Aimé, secrétaire général du Club haïtien de Suisse. «On fera alors le point de la situation en vue d'une action coordonnée, peut-être avec la Chaîne du Bonheur (CB). Je décourage entretemps les gens de se lancer dans des initiatives isolées», a-t- il indiqué.

Concernant les dons, «je recommande de les verser à la Chaîne du Bonheur», qui a lancé une collecte pour Haïti. «Cela n'a pas beaucoup de sens de récolter nous-mêmes de l'argent. Nous participerons à la journée spéciale de la CB prévue le 21 janvier».