Guy Parmelin nie catégoriquement avoir favorisé ses intérêts personnels

Le Blick rapporte vendredi que Guy Parmelin a préconisé auprès de ses collègues que le Conseil fédéral appuie le projet de réforme fiscale visant à exonérer de l'impôt fédéral direct les bénéfices issus de la vente de terrains agricoles. Or, ces cadeaux fiscaux pourraient bénéficier au frère du conseiller fédéral en cas de revente des parcelles qu'il détient sur la commune de Bursins (VD).

Le journal alémanique relève en outre que quelques jours après les discussions au Conseil fédéral, Guy Parmelin, qui était copropriétaire des terrains, a cédé ses parts à son frère, avec rétroactivité au 1er janvier. Selon des informations recueillies par la RTS, le conseiller fédéral a procédé de la sorte pour la totalité des parcelles détenues par la fratrie à Bursins, soit une superficie totale de plus de 200'000 m2.

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Un hasard de calendrier

Dans une volonté affichée de transparence, Guy Parmelin a déclaré vendredi devant la presse avoir voulu s'expliquer directement devant la presse afin d'être "précis et bien interprété". Le ministre a tout d'abord assuré que dès son élection au gouvernement il avait contacté des spécialistes de la transmission de domaines, car "un conseiller fédéral se doit entièrement à sa fonction" et ne doit plus gérer d'autres affaires.

A partir du 1er janvier 2016, Guy Parmelin conseiller fédéral n'est plus propriétaire de la moindre parcelle

Le ministre a précisé qu'après plusieurs séances entre décembre et février, l'acte de vente a été signé au 5 mars avec effet rétroactif au 1er janvier 2016. "L'ayant droit économique depuis le 1er janvier 2016 est mon frère tout seul. L'aspect fiscal a été bouclé au 31 décembre", a déclaré le Vaudois, ajoutant: "A partir du 1er janvier 2016, Guy Parmelin conseiller fédéral n'est plus propriétaire de la moindre parcelle, n'a plus aucun intérêt. J'ai un droit d'habitation avec mon épouse pour pouvoir vivre dans l'appartement qui est dans la ferme familiale."

Le conseiller s'est encore longuement expliqué sur les détails fonciers de la vente, ajoutant qu'il ne maîtrisait pas le calendrier et la date du débat sur la question à Berne. Et de conclure qu'il ne pense pas qu'il aurait dû se récuser dans ce débat, car il y aurait seulement eu un problème si une procédure de vente était en cours au moment des discussions, ce qui n'était pas le cas.

boi