Invité de Forum pour la grande interview du dimanche, Samuel Schmid estime que la Suisse "fait beaucoup pour l’accueil des migrants. Mais dans cette situation, est-ce que c’est assez?", se demande l’ancien ministre de la Défense.
Le Bernois dit avoir été frappé par les images de ces femmes et enfants tentant de traverser la frontière macédonienne. "Je sais que les solutions que l’on présente au moment des élections ne valent rien. Renforcer les lois? Ca n’intéresse pas une femme avec ses enfants qui a tout perdu, même sa patrie, et qui cherche la sécurité et la nourriture."
Climat politique négatif
Samuel Schmid dénonce par ailleurs le climat politique de plus en plus mauvais qui règne en Suisse. "Le mot compromis, cette invention suisse, est devenu péjoratif. A long terme, c’est une erreur pour la cohésion de notre pays."
A ses yeux, les partis sont en campagne permanente, les dossiers sont bloqués. "On ne trouve plus de solutions alors que le peuple attend des solutions."
Julien Magnollay/boi
Samuel Schmid en quelques dates
8 janvier 1947: naissance à Rüti bei Büren, dans le canton de Berne
1982-1993: premier mandat politique au Grand Conseil bernois, alors qu'il est avocat-notaire
1994-1999: élection au Conseil national sous la bannière UDC
1999-2000: élection au Conseil des Etats
6 décembre 2000: élection au Conseil fédéral face à Rita Fuhrer et Roland Eberle, en remplacement d'Adolf Ogi
1er janvier 2001: entrée en fonction à la tête du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports
2005: année à la présidence de la Confédération
2008: après son refus de démissionner du Conseil fédéral suite à l'éviction de Christoph Blocher, Samuel Schmid est très critiqué et fini par quitter l'UDC, comme de nombreux Bernois, pour rejoindre le PBD d'Eveline Widmer-Schlumpf
12 novembre 2008: démission du Conseil fédéral
31 décembre 2008: fin de mandat au Conseil fédéral, remplacé par Ueli Maurer