Songdo, en Corée du Sud, accueillera le siège du Secrétariat du Fonds vert de l'ONU pour le climat. La ville sud-coréenne a été choisie par le conseil du Fonds, a-t-il indiqué samedi matin tôt. Cinq autres pays, dont la Suisse avec Genève, étaient en lice pour recevoir le Secrétariat, à savoir Bonn, Mexico, Windhoek (Namibie) et Varsovie.
Selon une information de Forum sur la RTS, la candidature genevoise est arrivée au dernier rang des candidats et n'aurait même récolté qu'une seule voix lors du décompte.
Remerciements à la Confédération
Le Conseil d'Etat genevois félicite Songdo pour sa nomination, tout en regrettant "bien sûr" que la candidature de Genève n'ait pas été retenue, a déclaré Pierre-François Unger, président du Conseil d'Etat genevois, dans un communiqué.
Pour autant, "cet écueil n'entame pas notre détermination à poursuivre notre politique de renforcement de la Genève internationale". Malgré cet échec, il tient à remercier "l'engagement sans faille du Conseil fédéral et de nombreux parlementaires fédéraux".
La Suisse s'impliquera toujours
La décision du conseil du Fonds doit encore être avalisée par les Etats membres lors de la Convention cadre de l'ONU sur les changements climatiques, selon le communiqué de la Chancellerie d'Etat genevoise. Elle aura lieu du 26 novembre au 7 décembre 2012 à Doha.
Le choix de Songdo comme siège du Fonds vert ne change rien à la priorité qu'accorde la Suisse à la politique environnementale et climatique. Berne continuera de participer activement au travail du GCF, dans différents programmes et projets, écrit samedi le Département fédéral des affaires étrangères. Au sein du conseil exécutif, la Suisse s'impliquera notamment pour que le Fonds puisse démarrer au plus vite son activité.
ats/cab
Un fonds créé en 2010
La création du Fonds vert de l'ONU pour le climat a été décidée en 2010 lors de la conférence de Cancun, au Mexique.
Il doit permettre d'aider financièrement les pays en développement à faire face aux impacts du changement climatique.
Il vise également à soutenir leurs efforts pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Les pays développés se sont engagés à acheminer, à partir de 2020, 100 milliards de dollars par an au total vers les pays les plus vulnérables.
Cependant, en l'absence de sources de financement clairement identifiées, le Fonds vert est régulièrement qualifié de "coquille vide" par les ONG.