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Des campagnes plus mixtes que la ville dans les années 1960 à Fribourg

L'ombre d'un couple derrière un drap. [AFP - © Albin-Guillot / Roger-Viollet]
L'ombre d'un couple derrière un drap. - [AFP - © Albin-Guillot / Roger-Viollet]
L'avant-garde de la mixité à Fribourg dans les années 1960 se trouvait à la campagne, et non en ville, selon une étude de l'Université de Fribourg relayée vendredi dans La Liberté.

A l'époque, les adolescents de la campagne étaient ainsi plus émancipés que leurs camarades de la ville, conclut cette étude d'étudiants en master d'histoire de l'Université de Fribourg.

Selon la cinquantaine de témoignages récoltés, plusieurs facteurs expliquent ce résultat, notamment la mixité dans les écoles des villages fribourgeois, due à des effectifs trop bas pour créer des classes séparées, rapporte le quotidien.

Mixité dans les choeurs et les bals champêtres

Autre facteur, les opportunités de faire des rencontres entre jeunes hommes et femmes en dehors de l'école étaient nombreuses en milieu rural. Choeurs, fêtes paroissiales, bals champêtres acceptaient les deux sexes, alors qu'en ville les fanfares ne pratiquaient pas la mixité par exemple.

Les années 1960 ont encore vu les boums apparaître, ces fêtes mixtes pour ados organisées sous le contrôle des parents. Dans ces années yéyé, la musique a également joué un grand rôle émancipateur, ajoute l'étude.

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La sexualité, sujet tabou

Autre élément mis en lumière par cette étude de l'Université de Fribourg, la sexualité demeurait encore taboue dans les années 1960 à Fribourg. Le sujet n'était pas abordé dans les discussions entre copains de classe, selon les témoignages recueillis.

Peu d'informations circulaient par ailleurs sur ce thème. "On apprenait en regardant par le trou de la serrure", explique ainsi dans La Liberté une adolescente de l'époque, aujourd'hui grand-mère.