Le chef de l'Etat socialiste a précisé que le salaire serait "indexé" à la valeur du petro, la crypto-monnaie avec laquelle le gouvernement entend contourner le manque de liquidités et les sanctions financières de Etats-Unis.
"J'ai fixé le salaire minimum, les pensions de retraite et la base des salaires sur la base du petro moyen", 1800 bolivars, a déclaré Nicolas Maduro.
Le revenu minimum passera de 5,2 millions bolivars (moins d'un franc au taux du marché noir) à 180 millions (environ 28 francs).
Cinquième ajustement en 2018
Cet ajustement est le cinquième de l'année.
Le revenu minimum, qui ne suffit pas à acheter un kilo de viande, s'est effondré en raison d'une hyper inflation qui pourrait atteindre 1'000'000% cette année, selon le Fonds monétaire international.
Nicolas Maduro a annoncé que l'Etat assumerait pendant nonante jours le "différentiel" de l'augmentation du salaire minimum pour toutes "les petites et moyennes industries".
afp/nn
Demande d'extradition de l'ex-procureure générale validée
Le tribunal suprême vénézuélien a annoncé vendredi avoir approuvé la demande d'extradition de l'ancienne procureure générale Luisa Ortega et de l'ex-président de la compagnie pétrolière publique PDVSA Rafael Ramirez. Tous deux se sont réfugiés respectivement en Colombie et en Espagne.
Luisa Ortega devrait être jugée pour "trahison" et "usurpation de fonctions" dans le cadre de l'enquête sur la tentative d'assassinat du président lors d'un attentat présumé le 4 août à Caracas, a indiqué le Tribunal suprême de justice dans un document officiel.
Luisa Ortega, chaviste devenue opposante à Nicolas Maduro, avait fui le pays en août 2017 après avoir été limogée par l'Assemblée constituante, créée par le pouvoir pour neutraliser le Parlement, seule institution tenue par l'opposition.