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La Chine devrait rester neutre en cas d'attaque nord-coréenne sur Guam

Un missile nord-coréen Hwasong-12. [Keystone/AP - Korea News Service]
Un missile nord-coréen Hwasong-12. - [Keystone/AP - Korea News Service]
En cas d'attaque de la Corée du Nord contre les Etats-Unis, la Chine devra rester neutre. Mais si Washington attaque en premier la péninsule afin de destituer le régime nord-coréen, la Chine s'interposera, déclarent vendredi les médias chinois.

Le président américain Donald Trump a encore haussé le ton jeudi contre la Corée du Nord, mettant en garde le pays contre toute attaque sur l'île de Guam ou sur des alliés de l'Amérique, après l'annonce d'un projet de tir vers Guam par Pyongyang.

>> Lire : Donald Trump estime que sa menace à Pyongyang n'était "pas assez dure"

Acteur régional important et principal allié de la Corée du Nord, la Chine a multiplié les appels au calme. Elle s'est dite contrariée par les essais nucléaires et balistiques répétés de Pyongyang, mais aussi par le comportement des Etats-Unis et de la Corée du Sud, accusés d'attiser les tensions.

Pékin n'est pas en mesure de persuader Washington ni Pyongyang de renoncer, estime vendredi un éditorial du Global Times, un quotidien régi par l'Etat. Mais l'éditorialiste prévient que la Chine défendra ses intérêts "avec une main ferme".

La Chine empêchera un changement de système

"Si la Corée du Nord lance des missiles qui menacent le territoire américain en premier, et que les Etats-Unis ripostent, la Chine restera neutre", poursuit le journal. En revanche, "si les Etats-Unis et la Corée du Sud mènent des frappes et essaient de destituer le régime nord-coréen et de changer le modèle politique de la péninsule coréenne, la Chine les empêchera d'en faire ainsi".

Pékin redoute qu'un conflit dans la péninsule ne déclenche une vague de réfugiés vers le nord-est de la Chine, et n'aboutisse à une Corée réunifiée alliée des Etats-Unis.

La Corée du Nord joue pour le moment un rôle d'Etat tampon entre la Chine et les forces américaines basées en Corée du Sud et au Japon.

reuters/vtom

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